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" Picasso " le hérisson !
 
Hérisson communC'était en Vendée, il y a longtemps, et j'avais trouvé un gros hérisson sur le bas-côté de la route.....
 
Aux trois-quarts en boule l'animal donnait l'impression d'avoir vécu, et sans doute avait-il été victime d'un trafic routier que l'on sait particulièrement meurtrier pour cette espèce.
 
En fait l'habituelle cohorte de puces était toujours là, ce qui était plutôt bon signe, et un doigt glissé sur la bedaine généra une très positive crispation. A moins d'être fakir, il était bien difficile d'affiner le diagnostic, et via une des sacoches du vélomoteur le " Picasso " s'est retrouvé dans un coin du jardin parental.
 
Plus commotionné que blessé l'animal s'est rapidement refait une santé, et un jour où je revenais de chasser la vipère il m'est venu l'idée de vérifier un fait parfois rapporté dans la littérature.
 
Le hérisson était dit-on capable de tuer une vipère, et à l'occasion de s'en repaître, mais l'assertion me faisait tiquer car le premier est plutôt nocturne et la seconde diurne.
 
Cela précisé, il ne m'a pas fallu longtemps pour récupérer le " Picasso " désormais familier, et déposer une grosse femelle de vipère aspic à 50 cm de son museau.
 
Sur l'instant la vipère s'est lovée, prête à mordre, et dans le même temps le hérisson a été droit dessus, et sans la moindre hésitation. Une fraction de seconde avant que le reptile décoche son attaque, le " Picasso " a ramené sa tête sur la poitrine, et la vipère s'est évidemment empalée sur les piquants frontaux ainsi présentés.
 
La vipère faisant toujours face, la même scène s'est reproduite à 3 reprises. Épuisé, et la gueule en sang, le reptile s'est vite retrouvé incapable d'opposer la moindre résistance, et sans transition aucune, notre hérisson est passé à table en commençant par broyer la tête de son futur déjeuner.
 
Fort de cette expérience, et du goût manifeste de notre " Picasso " pour ce genre de met, j'en suis venu à quasiment le nourrir de reptiles, jusqu'au jour où…..
 
À court de vipères, l'idée m'est venue de proposer une des anguilles que mon père venait de pêcher. Le substitut étant passé comme l'original j'étais plutôt satisfait de cette nouvelle expérimentation.
 
Le lendemain le pauvre " Picasso " était mort, et à cette occasion il m'est revenu à l'esprit que le sang d'anguille était dit toxique.
 
Réalité ou pure coïncidence, aujourd'hui encore je me pose la question.
 
 
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