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les pique-assiettes !
 
drap et lampes pour chasse de nuitC'était à Treillières, en 1995…
 
A compter de cette date j'ai commencé à m'intéresser aux papillons nocturnes, mais afin de ne point trop empiéter sur mes autres activités, notamment entomologiques, j'ai pris le parti de ne chasser qu'à domicile, et en l'occurrence dans mon jardin.
 
À l'époque j'utilisais le traditionnel drap blanc, et une très puissante lampe à lumière blanche, doublée d'une autre à fort rayonnement ultraviolet. Le tout était appendu le long d'un garage annexe, et la nuit venue ce dispositif attirait de très nombreux lépidoptères.
 
Beaucoup se posaient sur le drap, où à proximité immédiate, ce qui me laissait toute latitude pour les examiner, mais aussi pour recenser les espèces ainsi attirées, et le cas échéant prélever un échantillonnage en guise de référence.
 
Au fil du temps, je me suis vite aperçu que je n'étais pas le seul à m'intéresser à ces insectes, en ce sens que mon installation attirait quotidiennement tout un panel d'opportunistes convives.
 
Il me fallait notamment compter avec une belle brochette de chauves-souris qui évoluaient le plus souvent en limite d'éclairement. A la faveur de cette semi pénombre, et de l'arrivée virevoltante des papillons, diverses espèces de Chiroptères s'offraient en effet un très copieux et zigzagant ballet gastronomique.
 
Il fallait également compter avec une bonne demi-douzaine de crapauds venant faire ripaille, et leurs panses rebondies témoignaient à l'évidence d'une belle assiduité. Les habitués étaient d'ailleurs au pied du drap avant même que les lampes soient allumées, et les plus familiers de ces Batraciens acceptaient volontiers les papillons que je leur tendais du bout des doigts ou que je déposais sous leur nez.
 
Il fallait encore compter avec les très nombreuses araignées qui festoyaient sous les avancées de toitures jouxtant les lampes, sans parler de visiteurs nettement plus occasionnels, tels les hérissons, ou encore une très exceptionnelle fouine venue brièvement pointer son museau, et voir de quoi il retournait.
 
Au petit matin les rouges-gorges et les mésanges prenaient le relai, et " nettoyaient " prestement le drap et ses abords de leurs derniers occupants, ne laissant que des ailes éparses pour preuve de leurs fructueuses agapes.
 
Pour conclure je dirais que tous ces petits pique-assiettes étaient finalement les bienvenus, car tant qu'ils y trouvaient leur compte, j'étais moi-même assuré de trouver le mien, et les 450 espèces de papillons de nuit ainsi recensées sont là pour en témoigner.
 
 
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