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le SPHINX TÊTE de MORT (Acherontia atropos) !

(Lépidoptère Sphingidae)

 

(page 4 sur 5)

 

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La chenille ... re-suite !

 

3)- chenilles au 5e et dernier stade

 

.... et même en fin de 5e et dernier stade ! 

 

 

 

Pour bien prendre la mesure du "phénoménal" gain de taille ( et de poids ! ) du dernier stade, outre le fait qu'il est plus long que les précédents.

à gauche: chenilles en fin de 4e et 5e stade; au centre: chenilles en début et fin du 5e et dernier stade.

à droite: cas extrême des différences de croissance souvent observables dans un même élevage .

 

 

 Vertes, jaunes, ocracées, ou grises comme ci-dessous, telles sont les principales "morphes"

(la coloration grise apparaît progressivement après  le passage au dernier stade larvaire, comme vous le verrez à la page suivante).   

 

 

 

une "belle pièce" .... prête à s'enterrer !

 

pour le plaisir .... .... des yeux !

à gauche: chenille sur Morelle douce-amère; au centre: chenilles au maxi; à droite: ..no comment !

Entre les chenilles naissantes de ce début de page, et celles à terme ci-dessus au centre, 27 jours se sont écoulés. Vous noterez que c'était en octobre, et donc tardivement, d'où une durée de développement relativement allongée compte tenu de la température. Vous noterez également que son élevation accélère notablement les choses, mais qu'en cas de chauffage artificiel il est évidemment des limites à ne point dépasser, l'optimum se situant à mon avis vers 25°. Si l'élévation de température booste effectivement le développement, mieux vaut cependant en user avec modération ...comme l'alcool ! La chaleur favorise en effet le développement de maladies virales et bactériennes pouvant décimer un élevage en quelques jours, et c'est encore plus vrai quand l'humidité se fait elle-même excessive.

 

 

Autre élevage ... et donc autres illustrations !

... avec une très démonstrative vidéo sur le gigantisme de cette chenille !

 

 

le changement de livrée

 

D'un stade larvaire à l'autre, les changements chromatiques ou d'ornementations sont monnaie courante chez les chenilles, mais ces mutations interviennent toujours lors de la mue proprement dite. Toute règle ayant ses exceptions, notre atropos va là encore décliner son originalité. De fait tout se passe après la mue, et plus précisément après la dernière mue larvaire, autrement dit celle précédant la chrysalide.

 

Les images ci-dessous témoignent du phénomène, au demeurant très progressif car la première image a été prise à 21 h 17, et la dernière à 4 h 03 du matin ....autant dire que la nuit aura été courte, mais en entomologie c'est comme en amour ....beaucoup de choses se passent la nuit !

 

 

 

 

 

Exemple de mutation chromatique " à retardement", c'est à dire après une mue. Présentement il s'agit de la dernière mue larvaire avant nymphose.

Entre la première image où la chenille vient tout juste de muer, et la dernière où la mutation chromatique arrive à son terme, près de 7h se sont écoulées.

 

 

 

 

 

Exemple de variation chromatique

 

Les variations chromatiques sont fréquentes chez les chenilles, ces dernières, à titre d'exemple, pouvant être vertes ou grises chez le Sphinx de la vigne. Chez atropos les chenilles sont classiquement jaunes ou grises, mais il peut s'en trouver de très différentes, sans que l'on connaisse vraiment ( autant que j'en sache ! ) les raisons de ces "mutations". L'origine géographique, peut évidemment jouer, mais aussi la nature de la plante nourricière, ou encore la température, sans parler de la durée des jours ou de l'appartenance à l'une ou l'autre des générations annuelles possibles.

 

L'exemple ci-dessous concerne 2 chenilles tardives, issues d'oeufs un peu "oubliés" sur un Datura, dans une véranda non chauffée. Il s'en est suivi une croissance nettement ralentie (avoisinant le mois en regard des "copines"), l'arrivée au dernier stade larvaire atteignant la mi-novembre bien avancée .... avec retour progressif à la coloration normale (jaune en l'occurence ! ), d'où une certaine déception. Bien entendu il s'agit là d'un simple exemple, d'autres formes chromatiques étant à coup sûr possibles, y compris jusqu'au terme du développement.

 

 

 

illustration du développemente de 2 chenilles d'atropos au chromatisme très inhabituel .... et non expliqué !

ci-dessous à l'extrême droite: la chenille avec les yeux noirs arrive en fin de parcours, et le bleu commence à virer au jaune ....dommage !

 

 

 

et comme il se doit ..... ..... la plongée souterraine !

   

 

 

les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr