- la
valise du "pitou" - le
"sac à puces" - l'
homme des bois - les "pique
assiettes - l'aile
ou la cuisse - la p'tite
leçon d' "ostéo" -
la couette - l'écureuil
volant -le
camion de bonne terre -
la dinde de
Noël - la
bague de ma mère -
les grandes
douves - Brigitte
Bardot ... et moi ! -
-
-
- la p'tite
leçon d'ostéo !
-
-
- Qui
mieux qu'" Arthur " pouvait vous la donner ?
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- Indépendamment du montage , un beau squelette se doit
d'être blanc, et surtout de le rester, d'où la
nécessité d'un dégraissage parfait, ce que la
chimie ne parvient jamais à faire en profondeur et donc
durablement.
-
- En pareil cas il s'ensuit des taches disgracieuses, puis un
jaunissement plus ou moins généralisé, et
enfin une odeur très caractéristique de rance,
à la fois tenace et fort désagréable. D'autre
part, outre l'esthétique douteuse, le " graissage " induit
un toucher peu agréable, ce qui ajoute à la
défectuosité de la préparation.
-
- Arthur préconise la macération, et vu qu'il sait
de quoi il parle, et se porte par ailleurs comme un charme, nous
suivrons donc ses préceptes et conseils.
-
- Dans un premier temps, et aussi pour en gagner, vous
dépouillez le sujet, l'éviscérez, le
décharnez grossièrement, et à l'occasion le
démembrez. Vous le placez ensuite dans un récipient
à sa mesure que vous remplissez d'eau, et l'y laissez "
mariner " le temps voulu. Selon la saison, la taille, et la nature
de l'animal, il faut compter de 2 à 10 mois, voire plus
pour des pièces très grosses, et surtout très
grasses (ce qui n'est pas le cas d'Arthur !), tels les
Cétacés.
-
- Durant ce laps de temps, les bactéries se chargeront
d'éliminer tout ce qui n'est pas d'origine osseuse. Pour un
meilleur résultat il est recommandé de "touiller" et
même de renouveler le "jus" de temps en temps, ce qui
évite aux os de trop noircir, et permet par ailleurs de
juger de l'avancement des "travaux".
-
- À noter au passage que les récipients ne doivent
pas être clos, et que le voile bactérien qui se forme
en surface limite considérablement les effluves. Pour
autant mieux vaut éviter le salon, et être
enrhumé lors des "touillages" et autres renouvellements de
bains.
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- À terme vous sortez les plus gros os et
récupérez les plus petits en filtrant la sauce
à l'aide d'un " chinois" , car tous sont
complètement dissociés et donc
mélangés au fond du récipient avec ce qui n'a
pas été totalement " consommé " .
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- Ensuite vous rincez le tout abondamment et le plongez dans un
bain d'eau oxygénée concentrée, en veillant
à vous protéger car le produit est corrosif pour la
peau et les vêtements. Au bout de quelques jours les os
seront alors parfaitement blancs, et après rinçage
à l'eau claire et séchage, ils seront bons à
êtres montés, c'est-à-dire assemblés en
situation.
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- Dans un premier temps il faut trier ce qui s'apparente
à un véritable " puzzle " , et peut
représenter des centaines de pièces pour un
squelette complet : os pairs et impairs, os droits et gauches,
membres antérieurs et postérieurs...etc...(à
titre indicatif le squelette humain comporte un peu plus de 200
os, et celui d'un python peut atteindre le millier ! )
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- Il suffit ensuite d'un peu de colle à bois, de fils de
cuivre, d'une bonne dose de patience... et d'un manque total
d'imagination sous peine, comme ci-dessous, d'obtenir un
résultat fort éloigné de l'original !
-
- Dernier conseil, avant de vous lancer sur une totale,
faites-vous la main sur des crânes de mammifères, et
vous aurez un avant-goût (si je puis dire !), de ce qui vous
attend, mais aussi de l'excellence des résultats de la
méthode préconisée par notre ami Arthur.
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- à droite:
squelette de grande autruche mâle (2,5 m !),
- ma dernière grosse
préparation ostéologique avant mon départ en
retraite (1997)
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andré lequet
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