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- LE CHARANÇON
DE L'IRIS DES MARAIS !
- (Mononychus
pseudacori, Coléoptère
Curculionidae)
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- La larve (jeune
!)
-
- Dès la seconde quinzaine de
juillet, les premiers adultes sont censés être
déjà formés au sein des gousses. C'est sans
doute vrai dans le Sud, mais loin d'être le cas en
Vendée, ou encore en Loire-Atlantique, car à
pareille époque les larves sont encore globalement fort
petites (ci-dessous ).
-
-
- in "situ" ...
....et
extraite !
-
- à la mi-juillet, sur les
iris de... mon bassin!
-
- La larve (âgée
!)
-
- C'est bien connu, les
bébés grandissent vite, et ceux de notre petit
Mononychus n'échappent pas à la règle ! En ce
début d' août, et toujours sur les iris de mon
bassin, les larves à terme étaient nombreuses, et du
fait de l'échelonnement des pontes, elles voisinaient
même avec des nymphes et des adultes plus ou moins
immatures.
-
-

-
- de gauche à droite: 1 &
2)- les gousses sont arrivées à leur maximum de
développement, mais la maturation des graines reste
à faire. A ce stade le brunissement des graines en question
trahit la présence de l'insecte, qu'il soit à
l'état de larve avancée, de nymphe, ou d' imago (=
jeune adulte !); 3 & 4)- larves à terme ("in
situ", et extraites !). A noter qu'elles sont apodes.
-
- Remarque !
-
- La graine étant trop petite pour
assurer le gîte et le couvert de la larve, cette
dernière est amenée, en fin de développement,
à partiellement attaquer les graines "mitoyennes". Au final
chaque bestiole "squatte" donc 3 graines, la centrale étant
complètement perforée, vidée de sa substance,
et bien souvent réduite à l'état d'anneau.
-


- à gauche: exemples
de graines centrales; à droite: graines
latérales, partiellement
attaquées
-
-
- La nymphe &
l'adulte
-
- La encore les insectes
présentés sont issus des iris de mon bassin, et ils
ont été "débusqués" en même
temps que les larves ci-dessus. A noter qu'une même gousse
peut héberger plusieurs insectes (souvent de 3 à 5),
et qu'ils ne sont pas forcément issus d'une même
ponte, d'où des stades de développement pouvant
être sensiblement différents.
-
-

- de gauche à droite: 1)-
nymphes de M. pseudacori à divers degrés de
maturation; 2)- détail d'une nymphe
("avancée", car pigmentée !); 3)- lots de
jeunes imagos "in situ" (et donc dans l'anneau résiduel des
graines centrales); 4)- Mononychus sur son pas de
porte...si je puis dire !
-
-
- L'émergence
-
- Les émergences proprement dites
ont lieu courant août, mais "débordent"
fréquemment sur septembre. Elles s'effectuent en quelque
sorte par "effraction", et il s'ensuit de très visibles
trous de sorties, d'autant que les gousses sont encore vertes, et
que les trous en question perdurent en s'auréolant
rapidement de brun. Compte tenu de l'échelonnement des
pontes, certains retardataires ne parviennent à
l'état adulte que très tardivement, et à
l'occasion ils peuvent se trouver tout simplement
libérés par l'ouverture des gousses,
elles-mêmes arrivées à
maturité.
-
- Les illustrations ci-dessous
témoignent des premières sorties (18 août !)
de Mononychus sur les iris de mon bassin. A noter qu'elles
semblent coïncider avec le début du jaunissement des
gousses, c'est-à-dire du processus de
maturation.
-
-

- exemples de trous de sorties
récents, et à l'extrême droite sur vieille
gousse (et même très vieille !).
-

- détails de trous de
sorties de Mononychus
- de gauche à droite:
1)- de telles "rafales" ne sont pas très
fréquentes !
- 2)- la bestiole est
encore au nid ! 3)- trou datant de 72 h (comme ceux de la
"rafale").
-

- exemple de gousse très
"peuplée": 6 trous de sorties visibles, et 3 autres sur
l'arrière !
-
- Après leur émergence ces
insectes se font plus que discrets, et tout porte à croire
qu'ils se mettent à couvert pour une forme de diapause (=
latence) précédant l'hivernage proprement dit. Sauf
à être Mononychus il me paraît difficile de
pouvoir en dire plus. J'ajouterais
que ces insectes sont aussi petits qu'exigeants, car ils ne
pondent que sur l'Iris des marais. Autant dire que la bestiole est
condamnée à disparaître partout où sa
plante d'élection est elle-même menacée par
des "aménagements", tels que drainages, comblements,
rectifications de rives, et autres "interventions" du même
genre.
-
-
- Remarque
-
- La grande longueur des hampes florales
fait qu'elles ploient plus ou moins sous la lourdeur des gousses
à maturité, ces dernières se retrouvant assez
fréquemment immergées, quand la proximité et
le niveau de l'eau le permettent.
-
- En pareil cas la sortie des insectes est
évidemment compromise, la noyade semblant même de
règle (après expérimentation ! ), dès
que le percement de la gousse est effectif. On peut y voir une
forme de "sélection naturelle", compensant la relative
prolificité de la bestiole et un parasitisme a priori peu
actif, voire nul.
-
-
- En guise de conclusion
....
-
- Mon modeste bassin à poissons
rouges en témoignant, je pense pouvoir dire que la
minuscule et bien curieuse bestiole sera toujours là
où un Iris des marais fleurira, et au final cette belle
vitalité est plutôt rassurante !
-
-
-
FIN
-

- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr