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la momie -
la tortue acrobate
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lézards ocellés -
la "serial
killer" - morsures
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les esculapes de la "Jonn" -
mauvaise blague - légendes
et réalité - inoubliables
rencontres - subterfuge - les
vipères "présidentielles" - le
défaut de la cuirasse -
-
-
- Subterfuge
!
-
- A
l'époque j'étais gamin, et dans la mesure de mes
possibilités, j'aimais bien aider ma grand-mère dans
ses travaux de jardinage.....
-
- Ce jour-là j'avais été chargé d'un
peu " retourner " le tas de compost, et ce faisant je suis
tombé sur une ponte de la très typique couleuvre
à collier. Plusieurs petites " couleuvrettes "
étaient déjà nées, et par ailleurs le
contenu de quelques ufs plus ou moins éventrés
confirmait le " diagnostic ".
-
- J'étais bien sûr ravi de ma trouvaille, mais ma
grand-mère l'était nettement moins, et quelques
coups de pelle bien sentis sont très vite venus me le
confirmer. Devant mes suppliques j'ai finalement pu conserver les
3 bestioles que je tenais déjà par la queue, mais
à l'évidence cette concession coûtait à
Grand-Maman.
-
- Sur les entrefaites, le petit minet de la maison est venu me
faire des " 8 " autour des mollets, et quand je me suis accroupi
pour lui faire une " papouille ", il s'est montré plus
intéressé par les petites couleuvres que par la
caresse.
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- Comme tout jeune chat il entendait bien sûr jouer, et
j'ai laissé faire. Tout à coup, et avec un ensemble
parfait, mes trois petits reptiles se sont retrouvés comme
morts. Ils pendaient aux bouts de mes doigts, complètement
flasques, gueules béantes, langues pendantes, et yeux comme
révulsés. Que je dépose les petits reptiles
à terre, ou que je les y laisse tomber ne provoquait pas
davantage de réactions. Tels ils étaient, tels ils
restaient.
-
- Je n'y comprenais rien car les coups de pattes du chaton
relevaient plus du jeu et d'aimables tapotements que de la
volonté de blesser, et encore moins de tuer. Ne
décelant pas la moindre griffure, ni la plus infime trace
de sang, j'étais persuadé que mes bestioles
étaient en quelque sorte mortes de peur. Néanmoins
la simultanéité de leur passage de vie à
trépas me semblait confusément bizarre, et en
attendant la fin de mon ouvrage, elles finirent dans un seau de
jardin.
-
- Une demi-heure plus tard je suis
retourné " jeter un il " à feus mes petits
reptiles, et comme par miracle tous trois étaient revenus
à la vie
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- Depuis ce jour, j'ai eu maintes fois l'occasion de voir les
couleuvres à colliers ou vipérines " faire le mort
". C'est à la fois très spectaculaire, et
déroutant, mais on peut s'interroger sur
l'efficacité du subterfuge, et surtout sur ses implications
physiologiques.
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- C'était au Maroc, bien des
années plus tard.....
-
- J'étais à la pêche dans un des nombreux
lacs qui émaillent le Moyen-Atlas. N'étant pas du
genre à rester en place, je laissais souvent mon
père à sa très statique pêche à
la carpe pour traquer les carnassiers au lancer, et notamment le
brochet.
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- Alors que je contournais la très marécageuse
queue du lac, je suis tombé sur deux très grosses
couleuvres vipérines, que je n'ai pu m'empêcher de
capturer tant leur taille dérogeait à l'habituel.
N'évitant qu'à moitié la rituelle et
très malodorante aspersion des glandes cloacales, je me
suis retrouvé dans l'obligation de retourner au " camp de
base " parental. De fait, n'ayant rien pour caser les reptiles,
j'étais bien obligé de les tenir, et partant je
n'étais plus en mesure de pouvoir " mouliner ", et donc de
pêcher.
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- Chemin faisant les vipérines m'avaient classiquement
fait le " coup du mort ", quand j'ai aperçu une petite
boule toute hérissée de poils noirs, et surtout deux
yeux si beaux et si bleus que je ne voyais qu'eux. Il s'agissait
d'un chaton qui se tenait tapi dans l'ombre, un peu en retrait de
l'entrée d'un vieux busage d'une petite trentaine de
centimètres de diamètre. Bien entendu j'ai là
encore craqué, mais en une fraction de seconde je me suis
retrouvé avec la main mordue et lacérée
au-delà de l'imaginable, et le petit fauve aux yeux d'azur
est bien sûr resté dans son antre de
béton.
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- Au final mes 2 vipérines ne sont jamais revenues
à la vie, ce qui est très exceptionnel, car c'est la
seule fois où j'ai pu observer le fait. Par ailleurs ma
mésaventure avec le chaton ne passant pas inaperçue,
j'ai eu droit à un " savon " parental carabiné, et
au demeurant justifié, car la rage sévissait alors
de façon chronique
et de surcroît je le savais
!
-
- En guise de conclusion je dirais que
je m'en suis tiré à moindre mal, mais qu'entre un
chaton faussement enragé, et des couleuvres vraiment
mortes, cette journée m'est doublement restée
à l'esprit.
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andré lequet
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