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les GUÊPES !
(Hyménoptères Vespidae)
 
(page 4 sur 4)
 
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Un exemple édifiant !
 
L'utilité des guêpes a été précédemment soulignée, et les illustrations ci-dessous en témoignent. A préciser cependant qu'il s'agit cette fois de guêpes dites "solitaires", et non d'insectes coloniaux (= sociaux), comme précédemment.
 
Dans le cadre de ces pages entomo je suis évidemment amené à utiliser toutes les "ficelles du métier" pour pouvoir vous proposer des images à la fois "parlantes" et originales. C'est ainsi que des pièges, et des nids artificiels, sont dispersés dans mon jardin, afin d'y attirer....ce qui veut bien y venir !
 
Concernant les nids artificiels il s'agit notamment de morceaux de planche (15 cm x 15 cm x 3 cm) , percés longitudinalement de trous de différents diamètres, et d'une longueur de 10 à 12 cm. Ce type de nid s'adresse essentiellement aux Hyménoptères qui creusent le bois pour nidifier, comme l'abeille charpentière (voir page entomo), ou encore à ceux qui recherchent des tubulures "toutes faites" (creux de roseaux par exemple) comme les Osmies et les Odynères.
 
Présentement il s'agit d'une nidification d' Odynère, et parmi les quelques 60 espèces françaises signalons que les unes "maçonnent" , que d'autres "menuisent" (comme celle de cette page), et que d'autres enfin "terrassent". Par contre, toutes ou presque sont prédatrices de chenilles.
 
 
Le nid !
nid artificiel Odynère sp.
à gauche: nid artificiel avec 4 trous obturés, et en l'occurrence "maçonnés" avec de la terre humide; à droite: l' Odynerus en cause (pour l'heure non déterminé). Nota: ce type d'obturation s'observe fréquemment sur la partie basse de l'encadrement des fenêtres, et plus exactement sur les trous permettant l'évacuation de l'eau de pluie. Le plus souvent il s'agit d'Osmies, et donc d'Apidae (= abeilles au sens large), et la nourriture des larves est constituée de boulettes de pollen.
 
 
le nid à l'ouverture détail des cellules
à gauche: ouverture d'un nid-galerie; à droite: détail des cellules....au demeurant bien garnies !
 
 
 
nid vidé de ses "occupants" détail des cellules (vidéesà
à gauche: nid vidé de ses "occupants"; à droite: détail des cellules et des cloisons "maçonnées".
 
 
 
le "tableau de chasse"le "tableau de chasse" de l'Odynère de notre Odynère !
un aperçu des quelques 80 chenilles réparties dans les alvéoles !
A noter que la même femelle en est à sa 5e "nichée", ce qui fait déjà 400 chenilles, et ce n'est peut-être pas fini !
Difficile devant pareil "score" de nier l'utilité des guêpes.....mais ce serait encore mieux si elles ne piquaient pas!
 
 
Quelques explications !
 
Comme déjà dit les Odynères sont des guêpes solitaires, le plus souvent noires avec des rayures et macules jaunes. Toutes, ou presque, chassent les chenilles pour nourrir leur progéniture (en principe une larve par cellule). Suprême astuce, les chenilles en question sont seulement paralysées par l'aiguillon du prédateur, et la nourriture mise à disposition des larves s'en trouve en quelque sorte "toujours fraîche" ...CQFD !
 
 
Faut le faire !
 
La "maman Odynère" qui figure ci-dessus (et est à l'origine de tous les nids), a été capturée pour les besoins de la cause, puis anesthésiée et scannée. Après passage en "salle de réveil" la bestiole a été relâchée le jour même, et dès le lendemain elle se remettait à l'ouvrage, avec une 6ème nichée à la clé !!!!
 
 
En guise de conclusion....
 
C'était au Maroc, j'étais gamin, et j'avais des cochons d'Inde à l'insatiable appétit......
 
Ce jour-là, le long d'un minuscule ruisselet, j'avais trouvé quelques m2 pour eux de pur bonheur, autrement dit de pissenlits frais et tendres à souhait. En me redressant, récolte faite, j'ai carrément donné de la tête dans un nid de guêpes appendu dans de grands roseaux bordant mon "parterre" de pissenlits.
 
Le résultat ne s'est pas fait attendre, d'autant qu'empêtrées dans ma tignasse, les furibondes bestioles se trouvaient en quelque sorte "à pied d'oeuvre", sans parler de celles qui par ailleurs se ruaient à l'assaut.
 
Je me suis retrouvé à la maison complètement "sonné", et c'est bien le moins qui se puisse dire, car à la place du crâne j'avais la très nette impression d'avoir une demi-douzaine de "Big Ben" battant à grandes volées !
 
Vous noterez au passage que ces grosses cloches s'appellent des "bourdons", ce qui est tout à fait de circonstance, et ajoute si je puis dire au "piquant" de l'histoire.
 
Il va sans dire que ce jour-là j'ai très certainement battu le record des 100 m... et même largement !
 
 
FIN
 
les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr