Ces Coléoptères (Famille des Carabidae) et leurs larves, contribuent à l'élimination des chenilles, ces dernières étant leur proie de prédilection. Les Calosoma sycophanta, et inquisitor, sont particulièrement efficaces, les larves du "sycophante" se développant souvent au sein même du nid des chenilles. Reste qu'il ne faut trop rêver car ces prédateurs sont très inégalement répandus, et la dégradation de notre environnement n'arrange rien.
Les Tachinaires parasitent très souvent les chenilles, mais si certaines d'entre-elles sont "multicartes", d'autres espèces sont au contraire plus ou moins spécialisées, leur choix se portant sur quelques espèces de chenilles ... limite sur une seule !
Cela précisé, imaginez un tout jeune nid estival de "cul-brun", tissé à l'extrémité d'une branche basse de l'un de mes chênes, et une mouche tachinaire venant y parasiter les minuscules chenilles. L'occasion était trop belle ( et même exceptionnelle ! ), pour ne point la saisir, mais pour 3 minutes de vidéo il m'a fallu 3 jours de guet ... et des ruses de sioux ! Tenu d'une main l'APN prenait en effet appui sur un fer à béton planté dans le sol, l'autre main servant à courber ledit fer afin de suivre au plus près (quelques cm) les évolutions de la tachinaire en veillant bien sûr à ne point l'effaroucher ! Autant dire que la corbeille de l'ordi n'a pas chômé.
Comme vous le verrez, la femelle tachinaire dispose d'un imposant ovipositeur "télescopique" terminé par un stylet . La peau de la jeune chenille s'en trouve perforée, et dans le même temps l'oeuf ou la larvule (*) sont littéralement injectés. Le développement de l'hôte et du parasite vont de paire, ce dernier faisant en sorte de ne pas léser les organes vitaux de la chenille. Selon les espèces de tachinaires, la sortie de l'asticot et sa pupaison se font quand la chenille arrive à terme, ou quand elle s'est chrysalidée.
(*) Je pense qu'il s'agit d'oeufs "prêts à éclore", l'armature des crochets buccaux (noire) étant nettement visible par transparence (sous binoculaire). J'ajouterais que les "oeufs" sont extrêmement petits en raison même de l'importance de leur nombre, et plus encore de la petitesse des chenillettes attaquées.
De nombreuses espèces de chenilles sont très fréquemment parasitées par des "Apanteles", petits Hyménoptères de la Famille des Braconidae. Schématiquement la chenille hôte et les larvules parasites évoluent de concert, et quand le tout arrive à terme, les larves parasites abandonnent la chenille qui se retrouve exsangue et littéralement transformée en passoire.
Sitôt émergées des entrailles de la chenille, les larvules parasites vont alors opter pour la formule ... "lotissement" ou "HLM" ! Suivant les espèces d'Apanteles, les cocons sont en effet tissés individuellement ( tout en restant "groupir" ! ) ou au contraire rassemblés au sein d'un cocon collectif. Par son aspect et sa texture ce dernier genre de cocon ressemble à s'y méprendre à une ponte d'araignée, et c'est encore plus vrai quand la dépouille de la chenille se désolidarise et tombe à terre, cas de figure le plus habituel.