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- le VULCAIN ou
ATALANTE (Vanessa atalanta) !
- (Lépidoptère
Nymphalidae)
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agrandissements faire "page précédente" dans votre
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-
- La chenille ... suite
!
-
- le
développement
-
- L'incubation est rapide, de l'ordre
d'une dizaine de jours, et tout comme l'oeuf, la chenille
naissante est minuscule. Les images ci-dessous témoignent
bien de cette petitesse, et aussi des tous premiers stades du
développement larvaire, avec apparition très
précoce des soies épineuses (à
droite).
-
-
-
- "Premiers pas"....hommage du
naturaliste à la beauté et la fragilité de la
Vie !
- de gauche à droite: 1
& 2)- chenilles naissantes; 3)- 2e stade (encore
glabre); 4)- 3e stade, acquisition de la "pilosité".
-
- avant.........après
!
- Cette image témoigne du stade
où la livrée et la pilosité deviennent
définitives: à gauche: juvénile, avec
taches dorsales jaunes et soies courtes peu ramifiées;
à droite: définitive, avec dos noir, taches
latérales jaunes (ces dernières non visibles sur le
cliché), et soies très développées et
ramifiées.
-
-
- Dans les conditions optimales, le développement est lui
aussi rapide, et les "chenillettes" ci-dessus ont tôt fait
de se transformer en "caterpillars" (comme disent les anglo-saxons
! ), à l'image des spécimens ci-dessous.
-
- En règle générale la boucle est
bouclée entre 3 semaines et 1 mois, selon saison et
température. Bien que bardées de soies
épineuses plutôt rêches au toucher, et surtout
quelque peu inquiétantes, vous noterez que ces chenilles
peuvent se manipuler sans problèmes, d'autant qu'elles ne
sont pas urticantes.
-
-
-
- exemples de chenilles en fin de
croissance
-
-
- Les chenilles de l'Atalante sont
susceptibles de présenter des colorations très
différentes, comme ci-dessous, mais à ma
connaissance il s'agit plus de facteurs génétiques,
que d'incidences par exemple saisonnières ou
environnementales.
-
-
-
- exemples, non exhaustifs, de
variantes chromatiques
-
-
- La
chrysalide
-
- Là encore Vanessa atalanta se
démarque, car ses chenilles se nymphosent très
souvent en logettes. Celles optant pour les classiques chrysalides
appendues n sont pas en reste, car elles oeuvrent au plus
près, sans sacrifier aux longues et rituelles errances
observables chez de nombreuses espèces.
-
- L'amarrage de la chrysalide est lui
conforme à l'usage, les minuscules griffes du cremaster
(type "velcro" ! ) crochetant l'embase soyeuse
préalablement tissée par la chenille. Vous noterez
enfin la fréquente présence de petites plages
brillantes, du plus bel effet, d'autant qu'elles sont joliment
dorées, et tranchent nettement sur la couleur
générale des chrysalides.
-
-
-
- de gauche à droite: 1)-
chrysalides isolées (remarquer les "dorures" ! ); 2
& 3)- chrysalide avec nappe d'accrochage soyeuse (sur
support plan); 4)- chrysalides après
éclosions ....plus vides que vides ! 5)-
détail du crémaster (sur chrysalide vide, griffes
bien visibles sur agrandissement).
-
-
- L'éclosion
-
- Elle intervient 2 à 3 semaines
après la nymphose, et plutôt en matinée. Quand
tout se passe bien l'émergence est rapide, de l'ordre de
quelques dizaines de secondes. Au sortir de la chrysalide
l'insecte naissant se présente la tête en bas, et les
ailes ne sont que moignons informes et inconsistants.
-
- Très vite le papillon va se
retourner, s'amarrer à son ex chrysalide, et dès
lors les ailes vont pouvoir se déployer progressivement,
à la fois sous l'effet de la gravité et de leur
propre poids, mais surtout sous la pression de l'hémolymphe
( = le "sang" des insectes) circulant dans les nervures. Cette
seconde étape est là encore rapide, de l'ordre de
quelques minutes.
-
- La phase ultime est nettement plus
longue, car il s'agit de la sclérification des
téguments, autrement dit de leur durcissement,
prélude évidemment indispensable à l'envol.
Durant cette maturation, le papillon rejette quelques gouttes et
gouttelettes d'un liquide plus ou moins rougeâtre et
épais, ressemblant à du sang. En fait s'agit de
"méconium", déchet organique accumulé dans le
rectum de la chrysalide.
-
-
-
- l'éclosion du papillon,
et le développement des ailes.
- à droite: aspect
du "méconium" déchet organique
généralement rejeté avant l'envol, ou peu
après.
-
-
- En
guise de conclusion ( facultatif ... mais instructif ! )
-
- .... le nom des insectes
!
-
- L' évocation mythologique de
l'introduction m'en donnant l'occasion, vous noterez que les noms
scientifiques des plantes et animaux relèvent de la seule
initiative de leur descripteur, l'usage du latin s'imposant en
raison de son universalité. A titre d'exemple, le
"Leptinotarsa decemlineata" est aisément identifiable par
tous les entomologistes de la planète, ce qui serait
déjà moins évident sous ses noms usuels
("Doryphore", "Kartoffelkäfer", "Escaravelho", "Colorado
beetle", etc...)...sans parler des millions de bestioles qui elles
n'ont pas de noms communs.... CQFD !
-
- .... pour tout comprendre
!
-
- Les dénominations latines, et les
communes par extrapolation, font souvent référence
à des particularités morphologiques ("decemlineata"
= à 10 lignes; "bimaculatus" = à 2 taches), ou
à une origine géographique ("graeca" = de
Grèce; "pyrenaeus" = des Pyrénées), ou encore
à des noms propres ("duponti" = en hommage au sieur Dupont;
"isabellae" = dédié à Isabelle), etc...etc...
-
- Au final, et vous l'aurez compris, tout
est possible, de la plus lyrique des envolées, comme la
"Déesse à ceinturons" (un papillon au demeurant fort
banal ! ), au plus poussé des réalismes, avec un
petit coléoptère dénommé "merdigera",
et un gastéropode marin baptisé "fornicata"
!!!
-
- .... tant que vous y
êtes !
-
- Sans toutefois entrer dans le
détail (et le dédale ! ) des règles de la
nomenclature, vous noterez également que tous les noms
scientifiques sont à structure binominale ( tel "Vanessa
atalanta" ), le premier nom (avec majuscule ! ) se rapportant au
Genre de la bestiole, et le second (avec minuscule)
désignant l'espèce proprement dite. Vous noterez
enfin que le nom de l'animal (ou de la plante ! ) est normalement
suivi de celui de son descripteur, voire de la date de description
pour les puristes...ou pour ceux voulant "épater de
galerie" !
-
FIN
- les
pages entomologiques d' andré
lequet :
http://www.insectes-net.fr