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- le VULCAIN ou
ATALANTE (Vanessa atalanta) !
- (Lépidoptère
Nymphalidae)
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- Intro
!
-
- Sans être aussi commun que le Paon
du jour (voir page entomo), ce papillon est un classique de nos
parcs et jardins, et ses appellations empruntent fort joliment
à la mythologie ...de surcroît doublement
!
-
- Le rougeoyant de la livrée,
associé au battu des ailes, évoque en effet les
forges de Vulcain, Dieu du feu et des Enfers. Les tendances
frugivores de la bête font par ailleurs
référence à Atalante, Vierge
chasseresse qu'Hippomène conquit lors d'une course à
pieds ....en laissant tomber 3 pommes d'or cueillies dans le
jardin des Hespérides ....tout un programme !
-
- Au passage vous noterez que le plus
banal des fruits est aussi le plus symbolisé, car
par-delà les pommes qu'Atalante ramassa, il y a celle qu'
Eve croqua, que Guillaume Tell tira, que Newton vit tomber ...et
qu'Apple fit sienne !
-
-

- à gauche: Vanessa atalanta
"in natura"; au centre: exemplaire étalé
(collection); à droite: spécimen
d'élevage. Nota: l'exemplaire de collection a
beaucoup perdu de son éclat, et de sa couleur, car il date
de 69...année chère à Serge Gainsbourg
!
-
-
- Présentation
!
-
- De taille moyenne, 50 à 60 mm
d'envergure, ce papillon relève des Nymphalidae, Famille de
rhopalocères ( = "papillons de jours"), majoritairement
représentée en France avec quelques 130
espèces. Le Vulcain, ou Atalante, a le plus souvent deux
générations (été / automne) plus ou
moins chevauchantes, la seconde étant
généralement la plus "populeuse".
-
- Ce papillon est un excellent voilier,
aux facultés migratrices avérées. Il s'ensuit
que les individus "nordiques", observables en avril, sont issus de
populations méditerranéennes....et que l'automne
venu leurs descendants font souvent le trajet inverse. Ce papillon
peut s'observer jusqu'à une altitude de 2000 m, et
contrairement au Paon du jour (Inachis io), son hivernation est
très occasionnelle, pour ne pas dire
exceptionnelle.
-
-

- à gauche: sur la
piste d'envol; les autres: prise d' un petit "en-cas" pour
la route (jus de banane écrasée !
)
-
-
- Bien qu'il puisse butiner classiquement,
et ne s'en prive pas, ce papillon a la particularité
d'être par ailleurs très attiré par les fruits
mûrs, et même plus que mûrs...voire
pourrissants. De ce fait, et notamment en fin de saison, il
s'observe fréquemment sur les poires, pommes, prunes,
raisins, et autres fruits tombés, le plus souvent en
compagnie de mouches, guêpes, et frelons non moins friands
de cette provende. Si vous avez l'occasion d'élever ce
papillon, ou si vous souhaitez seulement l'attirer ou l'observer,
sachez que les bananes du genre "invendables" font merveille
!
-
- Pour finir, sachez également que
le dimorphisme sexuel est quasi inexistant, du moins
comparativement à d'autres espèces, et que l'
"embonpoint" des femelles est le plus apparent des
critères....du moins avant qu'elles ne pondent
!
-
-
- La ponte
-
- Accouplements et pontes surviennent
quelques jours après l'émergence des papillons, la
prise de nourriture étant évidemment indispensable
à la bonne forme des bestioles, et plus encore à la
maturation de leurs fonctions reproductrices.
-
- Les pontes sont essentiellement
déposées sur les orties (notamment Urtica dioica),
et parfois sur le Houblon commun, voire les Pariétaires.
Concrètement le Vulcain dépose ses oeufs
isolément, et sur le dessus des feuilles, alors qu' Inachis
io (voir page entomo) les dépose en amas, et au
revers.
-
-

- à gauche: aspect
général d'une ponte; au centre:
appréciation de la taille des oeufs; à
droite: détail des oeufs.
- (Vous noterez qu'il s'agit
d'élevage, les oeufs étant nettement plus
dispersés dans les conditions
naturelles)
-
- Comme les images ci-dessus en
témoignent, les oeufs sont particulièrement petits,
finement côtelés, et le vert foncé de leur
coloration fait qu'ils se confondent parfaitement avec le
feuillage de la plante nourricière, d'où une
meilleure protection vis à vis des possibles
prédateurs.
-
-
- La chenille
-
- l'art et la manière
de conjuguer gîte et couvert
-
- Contrairement aux chenilles coloniales
("Paon du jour" par exemple), et donc à un effet de masse
reconnu protecteur, celles du Vulcain sont franchement solitaires,
et a priori plus vulnérables.
-
- La Nature n'étant jamais à
court d'idées, la parade est venue d' abris individuels
réalisés par repliements de tout ou partie d'une
feuille, ou encore par rapprochement de feuilles jouxtantes, des
fils soyeux assurant la bonne cohésion des logettes ainsi
formées.
-
- Par-delà le gîte, le
couvert est lui aussi assuré, les parois de la logette en
question faisant peu ou prou les frais de l'opération, en
l'attente que notre chenille soit contrainte, ou décide,
d'aller voir si les feuilles d' à côté sont
plus tendres.
-
-

- les "abris garde-manger" sont
très tôt pratiqués, les "locataires" ci-dessus
n'excédant pas le cm.
- (la logette de droite
était close, la "fenêtre" a été
pratiquée pour les besoins de
l'illustration)
-

- exemples d' "abris
garde-manger", cette fois avec chenilles âgées.
-
les
pages entomologiques d' andré
lequet : http://www.insectes-net.fr