la Processionnaire du pin (Thaumetopoea pityocampa), biologie et développement;

ACCUEIL - COLEOPTERES - LEPIDOPTERES - AUTRES -VIDEOS - HISTORIETTES - NEWS - LIENS - WANTED ! - MAILS d'OR -



La PROCESSIONNAIRE du PIN !
(Thaumetopoea pityocampa, Lépidoptère Notodontidae)
(page 4 sur 5)

- pour quitter les agrandissements faire "page précédente" dans votre navigateur -
La chenille ... suite !
Stade 4 (in natura)
Par-delà les interrogations ci-dessous exprimées, cet avant dernier stade (il y en a 5) marque la fin du développement pré-hivernal. A ce stade les chenilles sont déjà de belle taille, leur forte pilosité étant peut-être à considérer comme une protection supplémentaire contre le froid. Le poils urticants sont en grande partie acquis, et fonctionnels, mais comme vous le verrez ils n'ont strictement rien à voir avec les poils en quelque sorte "visibles".

Exemples de nids très différents par leur volume et leur conception. Le plus gros (en main) a été "immortalisé" le 10 Octobre, et le plus petit (volume du poing) le 9 Novembre ... soit un mois plus tard ! Quid de cette disparité: nombre de locataires ? question de "savoir-faire" ? de localisation du nid ? nichée tardive ? A l'appui de cette dernière hypothèse vous noterez la similitude de ce petit nid, et de celui issu d'élevage figuré à la page précédente. Hasard faisant, le premier a été photographié le 9 Novembre, et le second le 8 du même mois ... mais de l'année suivante ! Pour finir, vous noterez l'abondante "toison" ( isolante ? ) des chenilles hivernantes.



Ces chenilles, et celles des "processions" ci-après, proviennent du "nid en main".


Cheminement sur pot de fleurs .... et illustration de ce qu'il ne faut pas faire !
Pour maîtrisée qu'elle soit, cette traditionnelle "prise en main" s'est avérée plus délicate que prévue !
Inciter la "chef de file" à grimper sur la main est en effet chose aisée, mais l'inviter à quitter votre avant-bras peut l'être moins !
(procession issue du "nid en main", précédemment figuré)


Stade 5 ... le der des der !
En fin d'hiver, dès les premiers beaux jours, les chenilles reprennent leur activité selon le même protocole, ce qui les amènera au cinquième et dernier stade. À son terme, et cette fois de jour, les chenilles quittent l'arbre nourricier pour d' ultimes "processions" , qualifiées de nymphales, ou dites de nymphoses. Suivant les régions elles s'observent de fin mars à la mi-mai.

Exemples de nids définitifs, et donc de chenilles au 5e et dernier stade
à gauche: cime d'un pin très attaqué, avec 6 nids visibles (c'était chez un voisin ... avant intervention ! )
à suivre: duo de très classiques nids piriformes, suivi d'un plus inhabituel nid en manchon, avec sécateur pour échelle.

: Chenilles en "procession nymphale" ... la file peut atteindre plusieurs mètres !
Elle a lieu dans le sol, généralement à faible profondeur (de l'ordre de quelques cm), et le plus souvent les chenilles ne s'éloignent guère de l'arbre nourricier. Les trous sont creusés individuellement, mais regroupés sur des surfaces réduites, ce qui témoigne là encore du grégarisme de ces chenilles.
La nature du sol importe peu, et à titre d'exemple j'ai vu des chenilles creuser avec succès un sol argileux très sec et caillouteux, et de surcroît particulièrement compacté puisqu'il s'agissait d'une cour d'immeuble faisant office de parking.
Une fois le trou creusé à sa convenance la chenille tisse un cocon (ci-dessous) puis elle s'y nymphose. Suivant la région, le papillon émergera de sa chrysalide entre fin juin et début août, puis le cycle biologique pourra alors recommencer.
: de gauche à droite: 1)- taille et aspect de chenilles sur le point de s'enterrer; 2)- enterrage en "choeur"; à suivre: exemples de cocons.


à gauche: pré-nymphes dans leurs cocons; au centre et à droite: pré-nymphes extraites.
Vous remarquerez le "ratatinement" des chenilles, les plages urticantes dénudées,
la perte de la pilosité (plus ou moins incorporée au cocon).

Illustration de la finesse des cocons, et de l'aspect des chrysalides
( les plus petites étant logiquement des mâles, du moins dans la majorité des cas ).





les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr