la Piéride du chou (Pieris brassicae), biologie, morphologie, développement, et principaux parasites.

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la PIÉRIDE du CHOU !
(Pieris brassicae, Lépidoptère Pieridae)
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Mieux que les insecticides ! .... suite !
Pteromalus (Chalcidien) ... un autre genre de parasite !

Comme vous le verrez ultérieurement, une "fournée" de piérides du chou s'était vue "régulée" par un Diptère parasite, un bon tiers des chrysalides obtenues donnant vie à une mouche tachinaire. Les chrysalides rescapées se firent logiquement papillons, du moins pour moitié, car en toute discrétion un second intrus attendait son heure. Comme les photos ci-dessous le montrent, les chrysalides paraissaient indemnes, alors qu'elles hébergeaient une véritable "foultitude" de parasites.

à gauche: apparemment normales ... et pourtant !
à droite: le contenu de l'une d'elles ... à savoir 75 "Pteromalus" en devenir (Hyménoptère Chalcidien parasite);



à gauche: larves de Pteromalus (probablement Pteromalus puparum) dans la partie antérieure d'une chrysalide.
au centre: véritable "corne d'abondance", l'abdomen de cette chrysalide a fait le plein de jeunes nymphes de Pteromalus.
à droite: une partie de ces mêmes nymphes, après extraction.



Une autre "corne d'abondance", cette fois avec des nymphes nettement plus avancées.



Adultes de Pteromalus sp. (sans doute puparum), minuscule parasite aussi prolifique qu'efficace.
à droite: quand on élève des papillons, mieux vaut les voir ainsi ! .... ou en vidéo !

L'ichneumon ... encore un autre genre parasite !

Il s'agit là encore d'un Hyménoptère, mais nettement plus gros. Contrairement au cas précédent, la chenille donne vie à un seul parasite, et elle s'en trouve détruite au tiers de sa croissance, c'est-à-dire beaucoup plus tôt qu'avec les Apanteles, ces derniers ne "concluant" qu' à la nymphose.

Le moment venu, la chenille parasitée s'immobilise, et se fixe au support par une trame soyeuse. Dans le même temps la larve parasite achève sa croissance, et entreprend sa nymphose. Dès lors la chenille se trouve vidée de toute substance, et réduite à une enveloppe rigide et desséchée, à l'allure très caractéristique (ci-dessous à gauche).



de gauche à droite: 1 & 2)- aspect typique de chenilles parasitées "in natura", et après "récolte";
3)- ces mêmes pseudo-cocons, après sortie du parasite adulte; 4)- larves du parasite, à terme et "en place"; 5)- les mêmes, après extraction.


à gauche: jeunes nymphes, en place, de l'hyménoptère parasite; au centre: les mêmes, après extraction;
à droite: nymphes à divers stades de maturation, la plus noire étant prête à éclore.



L'ichneumon parasite en cause ...non encore déterminé !
à gauche: 2 exemplaires mâles; à droite: 2 spécimens femelles (présence d'une courte tarière)

Les mouches tachinaires ... et encore un autre genre de parasite !

Cette fois il s'agit de Diptères, et en l'occurrence de mouches dites "tachinaires", relevant donc des Tachinidés, Famille comportant de très nombreuses espèces. A l'état larvaire toutes sont endoparasites (= parasites internes), notamment de chenilles, mais aussi d'autres insectes (orthoptères, coléoptères, hémiptères, hyménoptères). Pour une tachinaire donnée, la "palette" des chenilles attaquées peut être très large, ou au contraire très réduite, limite spécifique.
Classiquement l'oeuf (ou la larvule pour les espèces vivipares) est déposé directement sur la chenille, puis le jeune parasite va en percer le tégument et se mettre à table en ménageant les organes vitaux, ce qui permet à la chenille de se développer tout à fait normalement. Quand cette dernière arrive en fin de croissance, ou s'est déjà transformée en chrysalide (comme ci-dessous), l'asticot parasite "vide le garde-manger" et abandonne la dépouille de son hôte pour très vite se transformer en "pupe" (équivalent de la chrysalide).

de gauche à droite: 1)- aspect des chrysalides après sortie des asticots parasites ; 2 & 3)- pupes (les plus claires étant de formation récente); 4)- larve (asticot) venant de sortir d'une chrysalide, ou plutôt de ce qu'il en reste (chez d'autres espèces de tachinaires les larves "liquident" la chenille avant qu'elle se chysalide); 5)- quelques papillons rescapés (le tiers des chrysalides était parasité).

Mouche tachinaire, présentement parasite de Piérides du chou .... récoltées sur mes capucines !
de gauche à droite: 1 à 3)- mouches venant d'éclore. Remarquer le repliement en "S" des ailes non encore déployées ;
4 & 5)- prêtes à s'envoler.
Dans l'exemple ci-dessous, la "pupaison" se fait à l'intérieur même de la chenille, avec alignement transversal (à la manière de cartouches dans un chargeur), et la chenille-hôte se voit réduite à une très fine enveloppe cutanée faisant littéralement office d'emballage.

N'ayant jamais trouvé cette espèce, et ignorant même son existence, je n'ai pas pris les précautions voulues d'où la rupture accidentelle (mais partielle) d'un agencement qui n'est pas sans rappeler celui des oothèques.


Une tachinaire bien peu ordinaire !
à gauche: une malencontreuse manipulation a fragmenté l'accolement des "pupes", à l'intérieur de la chenille ... ou plutôt de ce qu'il en reste ! Sur l'agrandissement on distingue nettement la tête de la chenille (flèche rouge), et sa partie postérieure (flèche bleue). Remarquez également la finesse de "l'emballage" .... ex peau de la chenille !
.... et un dernier cas pour la route !

Cette chrysalide contenait 7 larves parasites vermiformes,
mais là encore j'ignore leur identité.




les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr