ACCUEIL - COLEOPTERES - LEPIDOPTERES - AUTRES -VIDEOS - HISTORIETTES - NEWS - LIENS - WANTED ! - MAILS d'OR -

 

 

 Le BOMBYX ÉTOILÉ, ou BOMBYX ANTIQUE, ou l'ÉTOILÉE

(Orgyia antiqua) !

 

(Lépidoptère Lymantriidae)

 

(page 4 sur 4)  

 

 - pour quitter les agrandissements faire "page précédente" dans votre navigateur - 

 

La nymphose

 

Parvenues au terme de leur développement, les bestioles vont cesser de s'alimenter, et partir à la recherche d'un endroit propice pour coconner. Cette quête a également des vertus en quelque sorte purgatives, car chez de nombreuses espèces de chenilles c'est souvent l'occasion d'émettre un excrément particulier, pouvant se qualifier de "caca mou" ... parfois même très mou !

 

Chez les Orgyia la quête est brêve, et le cocon le plus souvent tissé sur l'arbre ou l'arbuste nourricier, par exemple au creux d'une feuille, à l'intersection de branchettes, ou encore dans une crevasse de l'écorce. Le cocon est souple, peu dense, et visiblement mêlé des "poils de pinceaux" de la chenille. La légèreté de sa structure tient à la brièveté de la nymphose, de l'ordre de 3 semaines, et au fait que la chrysalide n' hiverne pas. A l'inverse, et à titre d'exemple, le cocon du "Grand paon de nuit" (voir site) est particulièrement robuste, car il peut subir jusqu'à 3 hivernages, et doit donc tenir dans le temps ... et par tous les temps !

 

Le cocon !

 

 

 

Exemples de cocons.

Vous noterez qu'iils intègrent les soies ornementales, notamment des "pinceaux",

et que la chenille est encore visible sur les cocons "en chantier".

 

 

 

 

Illustration de l'intégration des "poils de pinceaux" dans le tissage du cocon.

 

La chrysalide !

 

Il s'agit bien sûr du stade intermédiaire, et obligé, entre la chenille et l'insecte adulte. Sur cette structure transitoire les sexes sont le plus souvent indiscernables à l'oeil nu, le subtil examen des zones génitales étant réservé a des entomologistes chevronnés. Présentement le distinguo est aisé, tant la différence de taille est évidente et conséquente.

 

Comme toujours chez les lépidoptères, l'extrémité abdominale est dotée d'un "crémaster", dispositif basé sur le principe du "velcro". Toujours très petit, mais néanmoins particulièrement efficace, ce crémaster permet l'amarrage des chrysalides de papillons diurnes sur le support, et l' ancrage dans le cocon pour les espèces nocturnes "tisseuses" (certaines chrysalides étant simplement enterrées, comme celles des Sphinx). Dans tous les cas, et notamment chez les nocturnes, cet ancrage a pour but évident de faciliter la sortie du papillon hors de la chysalide, ou plus exactement de ce qu'il en reste.

 

 

exemples de chrysalides femelles

 

 

... et de chrysalides mâles !

 

 

à gauche: les vestiges des "blaireaux" dorsaux sont visibles sur les chrysalides

au centre et à droite: détail du "crémaster" (voir texte ci-dessus)

 

 

Pour boucler la boucle !

 

émergence venteuse, et donc mouvementée ... y compris pour le photographe !

 

 

justes éclos ... ... pour le plaisir !

 

 

En guise de conclusion ....

 

La "Belle et la bête" a fait les beaux jours de la littérature et du cinéma, mais que dire de la version Orgyia où la Belle se fait bête,

si ce n'est l'espoir de vous faire partager le plaisir que j'ai eu à la conter et l'illustrer.

 

Cette "page entomo" a fait l'objet d'une publication, dans la revue "INSECTES" de l'OPIE (N° 199, 4e trimestre, 2020)

 

FIN

 

les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr