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- Le
NÉCROPHORE des RIVAGES, ou SILPHE des RIVAGES (Necrodes
littoralis)
!
- (Coléoptère
Silphidae)
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- (page 2 sur
3)
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-
- Intro
!
-
- Comme
bon nombre de ses congénères, le blaireau de cette
page entomo aurait pu finir gazé, piégé,
empoisonné, fusillé .... voire cruellement
"déterré", comme cela se pratique encore
!
-
- Sa destiné étant
décidément peu enviable, la bête est
finalement morte accidentée, sur une route de soi-disant
campagne, là où les noirs rubans d'asphalte ne
cessent de morceler le territoire de ses semblables ...et ce qu'il
reste de Nature encore digne de ce nom !
-
- Ce blaireau était jeune, et ne
méritait pas si triste sort, mais à quelque chose
malheur étant bon ( du moins paraît-il ! ), le
"recyclage" naturel de sa dépouille a donné vie
à des myriades d'insectes proies, mais aussi à des
convives particulièrement utiles et
spécialisés, tels ces Necrodes littoralis que je
vous invite à découvrir !
-
- Présentation
-
- Le Necrodes littoralis,
communément appelé le "Nécrophore des
rivages", ou encore le "Silphe des rivages", est en
réalité un usurpateur ... et il l'est même
doublement ! De fait, ce n'est pas un vrai "Nécrophore", au
sens zoologique du terme, et par ailleurs les "laisses de mer", et
autres accumulations d'algues marines plus ou moins pourrissantes,
ne sont pas ses milieux préférés, même
si on peut parfois l'y rencontrer.
-
- Par contre il s'agit bien d'un
Silphidae, et sans conteste d'un "nécrophage", autrement
dit d'un "charognard", comme le sont les vrais Nécrophores,
dont le nombre atteint la presque dizaine d'espèces pour la
faune française. A titre d'info quelques-unes sont
illustrées en fin de page, et vous verrez qu'elles sont
souvent très ressemblantes d'aspect et de
moeurs.
-
-
- Le fait d'être naturaliste
n'excusant pas tout, je ne pouvais décemment imposer au
voisinage la "récup" d'un blaireau en pleine
décomposition, comme ci-dessus à gauche.
J'ai donc limité les
dégâts, et en l'occurrence les "effluves", en usant
de taupes (à droite), piégées par un voisin,
et de déchets de boucherie.... là aussi à
minima !
-
- Le Necrodes littoralis recherche
essentiellement les gros cadavres, tel le blaireau de l'intro, et
il ne rechigne pas à la besogne si plus gros encore se
présente. Sachez également que ce charognard oeuvre
et consomme "sur le tas", là où d' autres
espèces préfèrent les petits cadavres, et des
funérailles souterraines, avec consommation en toute
intimité, bien loin de l'effervescence et de la cohue du
"buffet" de plein air des Necrodes et autres convives
!
-
- Le "Nécrophore des rivages" peut
atteindre 25 mm, mais il est souvent nettement plus petit.
L'espèce est largement répandue en France, mais elle
passe néanmoins pour peu commune. La bestiole affectionne
les bois clairs, les lisières forestières, et elle
est attirée par la lumière, puisqu'il m'arrive d'en
trouver dans mon piège ( "écolo" ! ) à
papillons, comme le spécimen ci-dessous à
gauche.
-
-
- de gauche à
droite; 1)- Necrodes attiré par la lumière de
mon piège à papillons; 2)- conciliabule sur
l'art et la manière d'accommoder les taupes
!
- 3 &
4)-
parole de Nécrophores ....
ça ne vaut pas un blaireau bien "mûr"
!
-
-
-
- et là c'est encore pire
... beaucoup trop fraîche cette viande de boucherie
!
-
- Au final, et vous l'aurez compris, les
nécrophores sont des bestioles très utiles, adultes
et larves contribuant efficacement à l'élimination
des petits et gros cadavres, sources de pollutions olfactives,
visuelles, et surtout sanitaires. La nature faisant bien les
choses, je rappelle que les bien nommés "bousiers" se
chargent de l'élimination des excréments en tous
genres, d'où leur dénomination de "coprophages". Au
terme de cette page entomo, et afin d'en mieux juger, je vous
conseille la lecture de cette très édifiante
historiette naturaliste intitulée "les
bousiers de
Notre-Dame".
-
- Rappel pour la suite
!
-
- Même en étant
"vacciné", faire de la photo "macro" avec le nez à
quelques cm d'un blaireau en pleine décomposition n'est pas
sinécure, d'où un prudent repli sur une taupe ayant
eue la mauvaise idée de "bouter" chez un voisin pas
vraiment "top écolo" ....qu'il en soit pour une fois
remercié !
-
- Les illustrations suivantes, de la ponte
à l'émergence, ont donc été rendues
possibles grâce à la "collaboration" ( bien
involontaire ! ) de cette taupe, et à "l'importation",
depuis le blaireau, de quelques Necrodes adultes et larves plus ou
moins avancées.
-
- La ponte
-
- Les oeufs sont déposés
sous la charogne, soit isolément, soit par lots, comme le
montrent les illustrations ci-dessous. Compte tenu du
caractère peu ordinaire de cet élevage, et de
modalités pas vraiment "top", je n'ai pas eu le loisir, ni
trop envie, d'aller au-delà de ces premières
observations. J'espère néanmoins faire mieux
à la prochaine occasion, mais à l'évidence il
va falloir rationaliser la méthode, y compris au plan
hygiénique, pour ne pas dire sanitaire !
-
-
-
- de gauche à
droite: 1)- grand mâle de collection ( 25 mm) de
Necrodes littoralis, avec ses très typiques tibias
postérieurs arqués;
- 2)- mâle sur le
vif; 3)- femelle en train de pondre, remarquer la
dévagination de l'ovipositeur (= organe de
ponte).
- 4)- exemple de "poquet"
d'oeufs pondus sous le cadavre de la taupe ; 5)-
détail d'un oeuf.
-
- La larve
-
- Les contingences
précitées, et l'inexpérience de ce genre
d'élevage, font que je ne suis pas en mesure de proposer un
suivi larvaire, comme j'aime à le faire habituellement.
Là encore, vous devrez vous contenter des illustrations
ci-dessous, mais au final vous ne perdrez pas grand-chose, car les
très jeunes larves sont copies conformes des plus
"vieilles".
-
- Quel que soit leur âge, ces larves
sont particulièrement agiles et véloces, la
segmentation de la carapace leur conférant une grande
souplesse, et la possibilité de véritablement se
faufiler et se cacher dans tous les coins et recoins de la
carcasse,. Les captures à la pince sont censément
assez "sportives", le fuselé de leur forme rendant ces
larves glissantes à souhait, d'autant qu'elles
évoluent souvent dans la très "beurk"
semi-liquéfaction des chairs en décomposition ! Bien
entendu ce genre de "chasse" n'est pas recommandé avant les
repas ... ni sitôt après d'ailleurs !
-
-
- exemples de larves de
Necrodes.
- Elles ressemblent à celle
des Silphes, mais en plus étroit, ce qui les rend
proportionnellement plus allongées.
-
-
-
- larves de Necrodes à
l'oeuvre, sur déchets de boucherie.
- ( cette fois "à point"
.... et donc plus que "mûrs" ! )
-
-
- La nymphose
-
- Hormis l'intérêt des logettes nymphales
"naturelles", ci-dessous présentées,
l'élevage permet de parfaitement suivre l'évolution
de la nymphe, et celle de l'imago, ce qui serait bien sûr
impossible "in natura". Les illustrations parlant
d'elles-mêmes, vous me permettrez de n'en point rajouter
!
-
-
- de gauche à droite: 1
& 2)- nymphes de Necrodes en logettes "in
natura";
- 3)- nymphes de Necrodes
à divers stades évolutifs (N°1 nymphe toute
fraîche, N°4 prête à éclore, voir
agrandissement)
- 4)- Necrodes venant
d'éclore, autrement dit de faire sa "mue
imaginale".
-
-
-
- larve en position typique de
pré-nymphose (gauche), et nymphe.
- ( le tout en logettes
artificielles ... comme vous le voyez ! )
-
-
-
- de la "naissance" ... à
l'envol !
- Remarquer l'évolution de
la coloration (= chromatogenèse), laquelle s'accompagne du
durcissement des téguments (=
"sclérification").
- A noter: 3 jours ont
suffit en logette artificielle, mais en milieu naturel c'est au
moins de l'ordre de la semaine.
-
-
-
-
- les
pages entomologiques d' andré
lequet : http://www.insectes-net.fr