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- le LUCANE ou
CERF-VOLANT !
- (Lucanus cervus,
Coléoptère Lucanidae)
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- Présentation
!
-
- Le Lucane (Lucanus cervus) relève des
Lucanidae, très grande Famille au niveau mondial,
représentée en France par moins d'une dizaine
d'espèces. C'est le plus grand et le plus imposant des
insectes européens. C'est aussi le plus grand et le plus
impressionnant de nos Coléoptères, car le
développement mandibulaire des mâles peut atteindre
des proportions spectaculaires, ce qui ajoute à la
ressemblance avec les bois du cervidé .... d'où le
nom de "Cerf-volant" ....CQFD !
-
- Pour rester dans le domaine des superlatifs, c'est
également l'insecte le plus étonnamment variable
quant à la taille, à telle enseigne que les
extrêmes (comme ci-dessous) semblent relever
d'espèces totalement différentes. Vous noterez
également le dimorphisme sexuel, lui-même hors
normes, du moins en regard de ce qu'il est habituellement chez nos
coléoptères.
-
- En toute logique, plus les mâles sont gros et plus les
mandibules sont développées, mais le rapport des
tailles témoigne d'un mode de croissance
différentielle savamment qualifié
d'allométrique. A titre d'exemple si l'accroissement
était isométrique (= linéaire), les
mandibules d'un mâle de 70 mm feraient le double de celles
d'un spécimen de 35 mm . En fait elles font le triple,
d'où la notion d'allométrie, présentement
dite majorante ou positive (a contrario minorante ou
négative). Cette croissance différentielle n'est pas
pas propre aux lucanes, ni même aux insectes, puisque tous
les animaux, y compris l'Homme, en fournissent de multiples
exemples.
-
- mâles ! ......
.....
femelles !
- illustration du dimorphisme
sexuel, et de l'importante variabilité de la
taille
- (mâles de 82 et 32 mm;
femelles de 27 et 42 mm)
-
- L'espèce n'est pas protégée en France
(*), du moins pas encore, car
si l'insecte tend globalement à se raréfier, il
demeure néanmoins commun par places. Cela dit son devenir
passe évidemment par la préservation de ses
biotopes, et plus encore par celle des gîtes larvaires sur
lesquels nous reviendrons
ultérieurement.
- (*)
Selon l'
Arrêté du 23 avril 2007 (version consolidée au
06 novembre 2015), fixant les listes des insectes
protégés sur l'ensemble du territoire et les
modalités de leur protection.
-
- Les Lucanes adultes sont crépusculaires et si les deux
sexes sont aptes au vol ce sont les mâles qui prennent le
plus volontiers leur majestueux essor à la recherche de
femelles qui le plus souvent restent au sol et sont relativement
peu actives. La concurrence entre mâles est
sévère et les rencontres autour des femelles sont
aussi fréquentes qu'inévitables. Elles donnent lieu
à des affrontements spectaculaires tenant plus de la joute
que d'un réel combat, en ce sens que l'évincé
est surtout blessé dans son "amour propre" ... comme vous
le verrez ultérieurement en vidéo !
-
-
- à gauche: exemples de
mâles en quelque sorte "standards", du moins pour le
"44"; au centre : autre
illustration témoignant de la variabilité de la
taille (85 et 30 mm ! ) à droite : spécimen
dressé en posture d'intimidation .... et mandibules plus
impressionnantes que réellement dangereuses !
-
-
-
..............
- Quelques images de lucanes
....
- à gauche:
mâles; à droite:
femelles.
-
-
- Accouplements
! ... et "castagnes" !
-
- Exemples d'accouplements
!
- Comme vous le verrez sur la
vidéo ci-dessous, l'amour au pays des lucanes n'est pas un
modèle de tendresse !
-
-
- ci-dessus
à gauche: lors des combats
entre mâles, comme
sur cette spectaculaire
vidéo, les
"carrosseries" peuvent quelque peu "souffrir", et même se
voir perforées comme cette photo le montre, mais en
pratique il n'y a jamais "mort d'homme"; à suivre:
en élevage, les possibilités d'échapper
à un adversaire plus combatif ou de plus grande taille sont
évidemment réduites, d'où des blessures plus
nombreuses et plus sérieuses , voire fatales... mais cela
reste exceptionnel !
ci-dessous: transposition des
spectaculaires "projections", bien connues des amateurs de catch.
Au pays des lucanes, cette impressionnante empoignade peut
s'avérer déterminante quant'à l'issue du
combat ... et ça se comprend !
-
-
-
- Pour impressionnantes qu'elles soient
les mandibules du mâle "pincent" sans grande douleur, et
surtout sans dommage pour votre épiderme. A l'inverse, les
"tenailles" de la femelle, très puissantes et
acérées, peuvent mordre au sang. Même
si l'insecte est lent, et non agressif, il est donc
préférable de le manipuler en connaissance de cause,
c'est-à-dire en le saisissant dorsalement, comme on le fait
pour un crabe. En cas de morsure ( qu'il
faut vraiment "chercher" ! ), ne tirez pas sur la bête, car
elle mordra encore plus fort. La seule solution consiste à
la lâcher, en espérant qu'elle en fasse autant
rapidement ... et vous n'avez pas le choix!
-
-
- détail des
mandibules
- à gauche:
mâle; au centre: femelle en vue dorsale; à
droite: femelle en vue ventrale.
-
-
- Comme souvent chez les insectes la vie de l'adulte est
brève, et celle du mâle l'est encore plus car son
rôle est censément limité, bien
qu'indispensable. De fait les lucanes apparaissent au mieux vers
la mi-juin, et sauf quelques retardataires au demeurant souvent
bien "fatigués", on peut dire que la fin août
représente le seuil normal de leur longévité.
Ce laps de temps est essentiellement dévolu à
perpétuer l'espèce, d'autant que les besoins
nutritionnels sont quasi inexistants et limités au
"léchage" de sève et d'exsudations variées
qui se rencontrent sur les arbres blessés ou malades.
-
- L'insecte est évidemment l'hôte
privilégié des grands espaces forestiers mais il
fréquente également les bois de moindre importance,
les bosquets, parcs, haies bocagères, et même les
jardins ruraux où il peut profiter de la strate
inférieure du bois de chauffe souvent longuement
entreposé en extérieur.
-
- La durée du développement et la
variabilité de la taille résultent souvent de la
qualité nutritionnelle du bois, mais certaines
régions comme le Sud-Ouest, et notamment les
Pyrénées-Atlantiques, sont bien connues pour donner
vie à des Lucanes majoritairement de grande taille
(ci-dessous). En l'occurrence ils sont qualifiés de "major"
par opposition aux "minor", ou encore aux "médium" c.a.d.
aux intermédiaires.
-
-
- pas forcément digne du "
Guiness".....
......mais pas loin néanmoins (85 mm)
!
-
Pour info !
-
- Les acariens ci-dessous sont très
fréquents sur les grands bousiers, mais ce ne sont pas des
parasites, du moins au sens strict du terme, car ils ne vivent pas
aux dépens de l'hôte. Aussi surprenant que cela
poisse paraître, ils se font seulement transporter à
bon compte, phénomène appelé
"phorésie", d' où le nom d'acariens
phorétiques donné à ces drôles
d'auto-stoppeurs.
-
-
- à gauche: femelle
de lucane "parasitée" par des acariens phorétiques
(sans doute Gamasidae);
- au centre: face ventrale
...il y a du monde ! à droite: détail des
acariens
-
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-
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
: http://www.insectes-net.fr