ACCUEIL - COLEOPTERES - LEPIDOPTERES - AUTRES -VIDEOS - HISTORIETTES - NEWS - LIENS - WANTED ! - MAILS d'OR -
 
 
les LIBELLULES !
(Odonates)
 
(page 5 sur 5)
 
- pour quitter les agrandissements faire "page précédente" dans votre navigateur -
 
 
Quelques images de la mue imaginale d'une Aeschne des joncs (Aeshna juncea)....
....sachant que je suis arrivé quelques minutes trop tard !
 
mue imaginale de l'Aeschne des joncs, 1e clichémue imaginale de l'Aeschne des joncs, 2e cliché
à gauche: l'insecte vient de s'extraire de sa dépouille larvaire, ce qui est rapide et se fait à partir d'une ouverture dorsale (voir les mues, à la fin de la page précédente). Retenu par une partie de l'abdomen restée dans la dépouille, l'insecte se laisse ainsi pendre la tête en bas.
à droite: l'insecte s'est immobilisé, pattes ramenées sur le corps, et il va rester ainsi de 5 à 10 minutes. Il va ensuite se redresser d'un seul coup, s'accrocher à sa dépouille larvaire, et finir d'extraire son abdomen, le tout ne demandant que quelques secondes.
 
 
mue imaginale de l'Aeschne des joncs, 3e clichémue imaginale de l'Aeschne des joncs, 4e cliché
à gauche: l'insecte vient tout juste de se redresser, et de se stabiliser. Sous la pression de l'hémolymphe (= "sang"), les ailes, en quelque sorte "ratatinées", vont commencer à se déployer. à droite: le déploiement des ailes est en cours.
 
 
mue imaginale de l'Aeschne des joncs, 5e clichémue imaginale de l'Aeschne des joncs, 6e cliché
à gauche: le déploiement des ailes touche à sa fin, mais ces dernières sont encore très molles. à droite: les ailes ont atteint leur développement normal, et l'abdomen s'est lui aussi finalisé. A ce stade l'insecte va ainsi attendre plusieurs heures, temps nécessaire à un durcissement (sclérification) suffisant de ses téguments, et il pourra ensuite prendre son envol. A noter que la coloration est elle-même très progressive, 48 à 72 heures étant nécessaires.
 
 
En guise de conclusion j'évoquerais une petite anecdote, au demeurant assez récente.....
 
Le temps était superbe et tout le monde "bullait" à sa façon: les poissons rouges dans leur bassin, moi dans la véranda jouxtant ce dernier, et le minet de la maison "coussinait" à mes côtés.
 
Depuis un bon moment j'observais une grande Aeschne bleue qui allait et venait, tout en tournicotant au dessus des nénuphars.....et ce qui devait arriver arriva !
 
Avant d'avoir eu le temps de réaliser le bel insecte était dans la véranda, mais aussi entre les pattes d'un minet qui à l'évidence ne dormait que d'un oeil, ce qui est d'ailleurs de règle au royaume des chats.
 
Bien entendu je me suis précipité, et surpris par ma réaction le matou s'est promptement défilé en abandonnant sa proie. Bestiole en main j'ai alors très vite constaté l'irréparable, à savoir la cassure de la nervure costale de l'aile antérieure droite, et ce en son milieu. Pour le reste le bel insecte était intact, mais avec pareil handicap, autant demander à un cul-de-jatte de marcher.
 
Etant pour le moins habitué aux travaux les plus fins, j'ai alors entrepris de littéralement réduire la fracture en profitant du canal nervural, et en posant de surcroît une double attèle extérieure, histoire de faire bonne mesure.
 
Lestée de l'acier le plus fin, et d'une colle bien connue pour être à toute épreuve, la bestiole est alors partie plein ciel vers sa destinée, et cela sans la moindre hésitation, ni gêne apparente. A l'évidence c'était partie gagnée, du moins pour un temps.
 
J'étais bien sûr ravi de mon coup, et c'est peu dire, mais ne l'ayant pas marquée je n'ai jamais su si la belle est revenue visiter mes nénuphars, et pas davantage si mon intervention "orthopédique" avait bien tenu toutes ses promesses.
 
 
Pour en savoir plus sur les Libellules !
....rendez visite à Christian Kerihuel!
 
 
 
FIN
 
les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr