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PAPILLON VITRAIL
(Graellsia isabellae
)
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Attacidae / Saturniidae)
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- La chenille ... suite
!
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- 5e stade (= L
5)

- Exemples de chenilles venant de
muer, et donc encore tout
...."ébouriffées"!
-
-

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- Chenilles au mieux de leur forme
... et de leurs formes!
- ( à terme les chenilles
peuvent atteindre 8 cm ! )
-
-
- Détails ....
techniques !

- Quand l'appétit va ...
tout va ! ...y compris au pays des Isabelles
!
- Une aiguille à l'endroit
.... une aiguille à l'envers ... et une p'tite sieste
digestive pour finir !
- Plus sérieusement, vous
noterez que les aiguilles sont le plus souvent entièrement
consommées,
- et toujours grignotées en
commençant par les extrémités.
-
-
- Hasard .... ou pas
?
- Isabelle
....
...Sphinx du pin !
- Rien à voir entre les Attacidae
et les Sphingidae, et donc entre la chenille de la belle Isabelle,
et celle du terne Sphinx du pin (Hyloïcus pinastri).....
hormis une indéniable ressemblance graphique et chromatique
! Sachant que les 2 espèces partagent les mêmes
arbres nourriciers, et en quelque sorte les mêmes
aléas, reste à savoir si cette ressemblance est le
fruit d'un simple hasard, ou s'il y a véritablement
convergence évolutive du mimétisme, et en
l'occurrence de l'homochromie.
-
-
- Le cocon et la
chrysalide
-
- Après 5 à 6 semaines de
croissance, la chenille arrive au terme de son
développement. Les prémices de la nymphose se
traduisent classiquement par l'arrêt de l'alimentation, et
la purge du tube digestif, sous la forme d'un excrément
plus ou moins liquide ... et souvent plus que moins !
Contrairement à de nombreuse espèces, la coloration
de la chenille d'Isabelle ne "vire" pas en pré-nymphose, et
reste donc inchangée.
-
- Une fois l'arbre quitté, la
chenille se met en quête d'un endroit estimé
favorable pour coconner. Contrairement là encore à
d'autres chenilles (Arctiidae par exemple), la "vadrouille" est
brève, la litière suffisant la plupart du temps
à faire le bonheur de cette chenille. L'enfouissement y est
très superficiel, et le contact avec un "obstacle" (branche
morte, racine, rocher, simple pierre) est comme souvent
apprécié.
-
- Le cocon est parfaitement
constitué, mais la couche soyeuse est toujours très
mince. Cette piètre protection est compensée par
l'agglomération des "matériaux" environnants, et
bien entendu les aiguilles de pins prévalent en raison de
leur omniprésence. Le "coconnage" peut intervenir
dès la fin juillet, mais il s'observe le plus souvent
courant Août.
-
- L'hivernage de l'Isabelle se fait donc
à l'état de chrysalide, avec émergence du
papillon en Avril-Mai, comme précédemment
mentionné. Il arrive que des cocons passent 2 hivers, mais
les contingences climatiques ne sont pas les seuls facteurs
déterminants, puisque le phénomène s'observe
également à basse altitude, et même en
élevage.
-
- Le "Grand paon", encore lui, est
coutumier du fait, et bien connu pour pouvoir différer ses
émergences jusqu'à 3 ans, y compris dans le cadre
d'un même élevage. A défaut d'explications
physiologiques rationnelles, on y voit une forme de
préservation de l 'espèce, Dame Nature faisant en
sorte de ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier
... pour le cas où !
-

- de gauche à droite: 1)-
comme chez le "Grand paon" la soie "fraîche" est
parfaitement blanche; 2)- cocon en cours de brunissement.
En effet, selon le degré d'humidité de l'air
ambiant, la soie "s'oxyde" plus ou moins rapidement et
intensément (voir photo ci-dessous à droite);
3)- cocons au terme de leur "coloration"; 4)- cocon
avec amalgame d'aiguilles de pins, fractionnées pour
l'occasion.
-
-

- à gauche et au
centre: cocons ouverts permettant d'apprécier la
texture et la faible épaisseur du réseau
soyeux.
- à droite:
démonstration de l' "oxydation" de la soie sur cocon de
"Grand paon".
- (ce spectaculaire brunissement a
été obtenu en moins d'une heure, via une très
légère pulvérisation d'eau)
-
-

- Morphologie
générale de la chrysalide.
- à droite:
détail du "crémaster" (ci-dessous
explicité)
-
- Situé à
l'extrémité abdominale de toutes les chrysalides, le
crémaster est un "organe" très fréquemment
griffu (comme ci-dessus), et il "fonctionne" sur le principe
même du "velcro". Chez les espèces nocturnes
dotées d'un cocon, il permet l'ancrage de la chrysalide au
fond dudit cocon, et facilite ainsi l'émergence du
papillon. Chez les espèces diurnes, il permet avant tout
l'amarrage de la chrysalide sur le support, la partie
concernée de ce dernier étant préalablement
garnie d'un réseau soyeux permettant l'accrochage. Dans le
cas présent, vous remarquerez le "tirebouchonnage" de la
soie, induit par la rotation de la chrysalide .... d'où un
ancrage particulièrement efficace ! ... CQFD !
-
- Le sexe des chrysalides
!
-
- Il suffit d'observer la face ventrale de
l'extrémité abdominale ... et de savoir compter ! En
effet l'anus est sur le 10e et dernier segment abdominal chez les
2 sexes, l'orifice génital du mâle sur le 9e, celui
de la femelle sur le 8e, et celui de la ponte sur le 9e. Quelle
que soit l'espèce vous noterez que les orifices de la
femelle (génital et ponte) sont toujours très
proches l'un de l'autre, au point de pouvoir être
accolés, limite fusionnés. En plus, bonne nouvelle,
cette disposition est immuable, et valable pour toutes les
espèces !
-
- C'est donc très simple, du moins en théorie, car
c'est souvent un peu plus délicat en pratique, la
segmentation de certaines espèces étant par exemple
peu marquée. Disons qu'il est préférable de
disposer des 2 sexes afin d'utilement comparer, et qu'un peu de
pratique ne nuit pas, car si la disposition est constante, la
morphologie et la netteté des orifices varient selon les
espèces.
-

- à gauche:
chrysalide femelle, au centre et à droite:
chrysalides mâles.
- Pour bien appréhender le
dimorphisme, voyez les agrandissements, et leurs
annotations.
-
- En guise de conclusion
....
-
- Quid des insectes
protégés !
-
- Sauf à être
entomologiste ....
- Qui connaît leur
existence ? ... qui
sait les reconnaître? ... qui sait où et comment ils
vivent ? ... qui se soucie de leur sort ?
-
-
- Quelques exemples
d'insectes "protégés"
-

- Loire-Atlantique:
c'en est fini de ce grand
chêne (3m75 de circonférence à la base) ... et
de ses prestigieux "locataires" !
- Comme le montrent les galeries
larvaires, il donnait vie au "Grand
capricorne du chêne" (Cerambyx cerdo),
- un de nos plus grands et
spectaculaires insectes (cf. page entomo).
-
-

- Loire-Atlantique:
en lieu et place de ce
lotissement, les épilobes abondaient,
- et les Proserpines (Proserpina
proserpina), encore appelées "Sphinx de l'épilobe",
y coulaient des jours heureux.
-
-
-

- Vendée:
à gauche: tout de
rouge vêtu, le "Cuivré des marais" (Thersamonia
dispar = Lycaena dispar) y prospérait
!
- à droite: avec le
drainage des marais et l'avènement du maïs, il a
été remplacé par Ostrinia nubilalis, la
nocturne et nuisible Pyrale .... dudit maïs
!
-
-
- .... et bien sûr, que
dire des espèces non protégées
!!!
-
-
FIN
-
-

- les pages entomologiques d'
andré lequet
: http://www.insectes-net.fr