Tout perçage nécessitant un centrage (d'où le préalable et incontournable "coup de pointeau" évitant le dérapage du foret d'une perceuse électrique) la "pointe sèche" de la chrysalide joue sans doute un rôle tout à fait comparable. La recherche du bon positionnement de la chrysalide n'étant pas acquise d'emblée, il s'ensuit fatalement des ratés, lesquels se traduisent par de multiples et bien visibles "coups de pointeau".
Le percement du cocon est à coup sûr obtenu par la répétition de mouvements plus ou moins alternatifs et angulaires, grandement facilités par le parfait lissage interne du cocon, mais aussi par son étroitesse. Bien entendu, les proéminences antennaires abrasives jouant un rôle essentiel dans le découpage de l'opercule, et donc de la "porte".
Le bourrelet dorsal intervient sans doute dans la finalisation de la découpe de la "porte", et la charnière est probablement issue de la zone comprise entre les antennes, cette dernière étant partiellement préservée de l'abrasion. Pour finir vous noterez que le sens d'ouverture de l'opercule précédemment évoqué (par relevage ou abaissement) est bien sûr fonction de la position de la charnière (haute ou basse), elle-même déterminée par celle de la chrysalide (ventrale ou dorsale ) lors du découpage de l'opercule.
Nota : Par-delà les explications ci-dessus, aussi argumentées que possible soient-elles, l'extrême originalité morphologique de cette chrysalide fait qu'il n'est qu'elle pour véritablement savoir qui fait quoi ... et comment il le fait !