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- la
PUNAISE ARLEQUIN (Graphosoma italicum)
- (Hétéroptère
Pentatomidae)
-
- (page 2 sur 4)
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- - pour quitter les
agrandissements faire "page précédente" dans votre
navigateur -
-
- Intro !
-
- La
Punaise Arlequin ( ainsi dénommée en raison de sa
livrée ! ), est parfois appelée "Pentatome italien",
ou encore "Graphosome rayé". La première de ces deux
appellations fait bien sûr référence à
la Famille zoologique (à savoir les Pentatomidae), et la
seconde emprunte à la notion de "graphisme" (dessin,
tracé), eu égard à la peu banale
régularité de l'ornementation de la
carapace.
-
- Par-delà cette esquisse
étymologique, je dirais que cette punaise est très
commune, ce qui semble lui enlever de facto tout
intérêt. Il s'ensuit que l'adulte foisonne sur le
web, mais pour le reste c'est pratiquement "mystère et
boules de gomme"... et ce n'est pas Google qui dira le contraire !
Estimant que la bestiole méritait mieux, j'ai pour vous
sacrifié à la mode actuelle ... et donc
"infiltré" le microcosme des Graphosomes ! ... tout un
programme comme vous le verrez !
-
- Pour "coller" au plus près du
sujet cette page entomo a été réalisée
en "direct" ( si je puis dire ! ), et donc complétée
au fur et à mesure des "évènements"
biologiques observés. Ce n'était pas gagné
d'avance, mais j'ai pu aller "au bout du bout"... et même
quasiment au-delà !
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- Présentation
-
- Graphosoma italicum
(*),
alias la Punaise arlequin, fait partie de la Famille des
Pentatomidae, représentée en France par 150
espèces Cette Famille est principalement
caractérisée par des antennes comportant 5 articles
là où la norme est de 4, mais aussi par la
présence d'un "scutellum" (= "écusson") très
développé, d'où le nom de "punaises à
boucliers". Ce sont des insectes phytophages ( =
"végétariens" ! ), de type "piqueur-suceur", mais
comme vous le verrez, toute règle a ses exceptions !
............(*)
l'espèce est souvent mise en synonymie avec Graphosoma
lineatum ... d'Afrique du Nord !
-
- Bien qu'elles ne puissent être
qualifiées de grégaires (sensu stricto), et
encore moins de coloniales, les punaises arlequin tendent
fréquemment à plus ou moins se regrouper, mais a
priori sans interaction apparente entre les individus ... hors
reproduction s'entend ! Cette propension pseudo "coloniale"
s'observe aisément sur les ombellifères,
squattées sans vergogne, et en toute tranquillité,
car la bestiole est dotée d'une très efficace ...
"assurance-vie" ! ... merci Dame Nature !
-
- Les habituels prédateurs
insectivores, tels les oiseaux, sont en effet fort peu enclins
à s'attabler, tant la coloration rouge et noire laisse
présager un menu pour eux insipide par son
âcreté, et parfois même carrément
toxique. La juxtaposition du noir et du jaune suscite la
même défiance, car ces couleurs rappellent la
livrée des insectes piqueurs (guêpes et frelons
notamment), et donc la notion de danger. Ces colorations, ayant
valeur d'avertissement sont qualifiées
d'aposématiques, et comme toujours il y a des profiteurs,
de nombreux insectes ainsi parés étant totalement
inoffensifs ... et bien sûr consommables !
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-
- Détails
morphologiques
-
- L'écusson ou
"scutellum"
- Graphosoma (Pentatomidae)
............
Coreus marginatus (Coreidae)
- à gauche: chez Graphosoma,
le "scutellum" atteint un maximum puisqu'il recouvre la presque
totalité de l'abdomen, et donc des ailes une fois
repliées; à droite: chez les autres Familles,
ici les Coreidae, l'écusson se fait triangulaire, et
beaucoup plus petit. En pareil cas les ailes restent apparentes
une fois fermées, et ce sont elles qui recouvrent et
protègent l'abdomen. Voir les agrandissements !
-
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- Le rostre
-
-
................//
- duo de gauche: au repos le rostre
est classiquement inséré dans une gouttière
longitudinale, située entre les pattes. Il peut bien
sûr basculer, à la façon d'une
charnière, et vous noterez qu'il se compose de 4 articles;
duo de droite: l'exception qui confirme la règle:
exemple de punaise Pentatomidae prédatrice. Il s'agit de la
"Punaise à cornes" (Picromerus bidens), présentement
"in copula", la femelle en profitant pour satisfaire un "p'tit
creux" aux dépens de ce qui ressemble à une
chenille. Vous noterez également l'impressionnant volume
d'un abdomen .... riche d'avenir !
-
-
- Les glandes
"odoriférantes"
-
-
- Elles sont bien sûr responsables
de la très désagréable "odeur de punaise", et
sont situées de part et d'autre du thorax ( en fait du
métathorax ! ) L'orifice
glandulaire, très petit et peu visible chez Graphosoma
(dernière photo à droite), est situé
latéralement, entre les pattes postérieures (voir
agrandissement). Les 3 autres illustrations se rapportent à
Coreus marginatus, espèce non moins commune, dotée
d'un orifice glandulaire cette fois bien visible, et facile
à situer.
-
-
- Le dimorphisme
sexuel
-
-
- Gros plans sur les
extrémités abdominales .... puisque "tout se passe
là" ! ... et qu'il n'y pas d'autres critères de
différenciation !
- à gauche: femelle;
au centre: mâle post accouplement; à
droite: idem , mais là l'édéage (=
"pénis") est incomplètement ... "rangé"
!
-
-
- L'accouplement
-
-
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- ci-dessus &
ci-dessous: accouplements tous azimuts ... et toujours
"tête-bêche" chez les punaises !
- Vous noterez qu'il est le plus souvent
répétitif, et peut se prolonger des heures durant
(voire des jours ! ) ... mais qu'à la moindre alerte la
désunion est instantanée ! Les traditionnels
"clichés en main" ont d'ailleurs été
réalisés tôt le matin , les bestioles
étant encore à moitié endormies ... si je
puis dire !
-
-
-
-
- De la ponte à la
naissance
-
-
................
- duo de gauche: femelle surprise
à pondre in natura, avec gros plan sur
l'émission d'un oeuf ( cliché exceptionnel ! );
duo de droite: exemples de pontes typiques, avec
l'incontournable "allumette-échelle", pour bien
appréhender la petitesse des oeufs;
Sur agrandissement, vous remarquerez la
discrète apparition des yeux de la larvule en
devenir, premier signe
extérieur tangible du développement
embryonnaire.
-
-
- Premier exemple
!
-
-
- de gauche à droite
....
- 1)- oeufs frais pondus;
2)- aspect typiquement clownesque des oeufs proches de
l'éclosion. En rouge: les yeux de la larvule, en noir: la
"dent de l'oeuf"; 3)- larves naissantes (les
premières nées commencent à se pigmenter);
4)- toutes écloses ! 5)- les "coquilles
vides". Vous remarquerez l'ouverture du couvercle
préformé (au sommet de l'oeuf), et la "dent de
l'oeuf", en noir. C'est cette dernière, poussée par
la larve lors de l'éclosion , qui provoque l'ouverture du
couvercle. Le processus n'est pas sans rappeler la dent de l'oeuf
(encore appelée "diamant) qui permet au poussin de briser
sa coquille. Pour mémoire il s'agit d'une pointe calcaire,
située sur le dessus du bec, et qui tombe d'elle même
peu après la naissance.
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- Second exemple
!
-
-
- La pondeuse est ici
manifestement douée !
- ..... d'où le bel
alignement des curieuses et amusantes "billes de clowns" de la
photo centrale !
- à droite: tomber
"pilepoil" sur le début d'une éclosion est loin
d'être évident !
-
-
- à gauche: j'aime
bien cette photo, et ces premiers pas dans la Vie ... fussent-ils
ceux d'une punaise,
- insecte ô combien mal
aimé ... qui gagne pourtant à être connu
!
- à droite: petites
arlequines deviendront grandes ... du moins je l'espère
!
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-
- les
pages entomologiques d' andré
lequet : http://www.insectes-net.fr