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- La FEUILLE MORTE DU
CHÊNE (Gastropacha
quercifolia)
!
- (Lépidoptère
Lasiocampidae)
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- (page
3 sur 3)
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- Le cocon et la
chrysalide
-
- J'avoue un certain embarras dans la
mesure où l'apparente apathie de ces chenilles ne s'est pas
démentie à l'approche du "coconnage". En d'autres
temps, lieux et circonstances, j'ai pourtant pu constater qu'elles
étaient capables de franchement s'activer, les traces d'
errances a priori pré-nymphales sillonnant fort
curieusement la poussière estivale d'un petit chemin de
terre fréquemment emprunté lors de mes
pérégrinations naturalistes.
-
- Localisées sur quelques
mètres, et s'entrecoupant parfois, ces traces rectilignes
traversaient ledit chemin, et pour lever le "mystère" de ce
mini Nazca il aura fallu que j'y rencontre une
"déboussolée", ou tout simplement une retardataire
(sinon une impatiente ! ), le cheminement s'opérant
à coup sûr de nuit puisque la journée se passe
dans une totale immobilité.
-
-

- Les bestioles n'étant pas
vraiment disposées à coopérer, la
"reconstitution" des traces "chenillées" (c'est le cas de
dire ! ), s'est avérée plus laborieuse et moins
patente que prévu. Sauf à considérer qu'elles
n'étaient pas prêtes (avant l'heure c'est pas l'heure
! ), ce peu d'entrain, limite réticence, me paraît
pouvoir résulter d'une captivité censément
prolongée.
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-
- Cela étant les cocons sont généralement
tissés entre ( ou sur ! ) les branches et branchettes de
l'arbre ou l'arbuste nourricier. Allongés, assez souvent
plus ou moins naviculaires, ils paraissent plutôt petits, du
moins en regard de la taille des chenilles. Très peu
épais, limite aérés, ils sont dotés
d'une texture grossière, et se singularisent par une
certaine variabilité de leur coloration, et plus encore par
la nature même de cette coloration.
-
- Fondamentalement brun foncé, les cocons de notre
"Feuille morte" peuvent en effet comporter des zones sensiblement
éclaircies, voire franchement blanchâtres, lesquelles
résultent d'une sorte de sécrétion farineuse
qui interpénètre la trame soyeuse. Bien entendu
c'est surtout patent sur des cocons récents, car les
intempéries doivent quelque peu uniformiser la coloration ,
avec probable prévalence des bruns.
-
- Produite par la chenille, cette excrétion est
particulièrement abondante à l'intérieur du
cocon, au point d'en généreusement tapisser la
paroi, mais aussi d'en enrober la chrysalide à l'avenant,
sans parler d'un très substantiel surplus accumulé
côté tête. N'étant pas
spécialiste des "Feuilles mortes" (sauf à devoir
comme Prévert les ramasser à l'automne ! ), j'avoue
tout ignorer de cette excrétion (origine, composition,
raison d'être), sauf à supposer qu'il pourrait s'agir
d'urates, autrement dit de déchets organiques
rejetés au cours de la pré-nymphose. Si un lecteur
peut éclairer ma lanterne, je suis preneur !
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- La vie nymphale est brève, de l'ordre de 2 à 3
semaines, et comme souvent chez les insectes, l'adulte ne songe
qu'à se reproduire, ses réserves lui permettant de
se passer de nourriture, à telle enseigne que la trompe
est....."aux abonnés absents" !
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-

- de gauche à droite:
1)- début du cocon; 2)- phase
intermédiaire pouvant se qualifier de "cocon
noir";
- 3)- cocon
achevé; 4)- détail montrant la texture, et la
variabilité de la coloration.
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-

- de gauche à droite:
1)- cocon ouvert, remarquer la pruinosité farineuse;
2)- chrysalide "enfarinée" isolée;
- 3)- mise en
évidence de la "farinade" résiduelle; 4)-
divers aspects de cocons de "Feuilles mortes"
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-
- Suite logique
!
-
- Les émergences se produisent le
plus souvent en fin de journée, mais il faudra 24 h pour
que nos "Feuilles mortes" daignent s'activer un peu, et 48 h pour
les voir s'accoupler. Là encore elles prennent leur temps,
puisque le "coït" peut se prolonger durant une bonne dizaine
d'heures.
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-

- à gauche:
les " feuilles mortes" se ramassent aussi à la
main ! (remarquer la très grosse femelle, au bout de mes
doigts); au centre et à droite:
accouplement.
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-
- Sur la piste d'envol .....
... une fois la nuit venue !
- ... et ils eurent plein de
petites feuilles mortes ! ... du moins je l'espère
!
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- L'oeuf
-
- Diversement colorés et
très joliment décorés, les oeufs sont pondus
par petits lots sur les branches et les feuilles des arbres
nourriciers (Prunellier, Aubépine, Saules, Chênes,
Noisetiers, et divers fruitiers tels les Pruniers et Pommiers par
exemple). Compte tenu de la rondeur abdominale des femelles, et de
la petitesse des oeufs, je pense qu'on peut raisonnablement tabler
sur une moyenne de 400 à 500 unités par ponte, mais
il est des femelles pour faire nettement mieux !
-
-
-
- les oeufs de Gastropacha
quercifolia....
- .....à ne pas confondre
avec des balles de tennis pour Schtroumfs !
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-
- les femelles de grande
taille, comme ci-dessus, atteignent et dépassent même
les 10 cm d'envergure.
- En pareil cas les pontes sont
à la mesure, ou plutôt à la démesure
....et les "bedaines" plus que replettes en témoignent
!
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- 10 jours se sont
écoulés, et la malheureuse bestiole est au bout du
bout, mais avec 1240 oeufs pondus la pérennité de
l'espèce est assurée !
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-
- En guise de
conclusion
-
- Dans le cadre d'une biodiversité
à l'évidence plus qu' en péril, je ferais
part de mes craintes concernant le devenir de ce curieux papillon,
mais aussi de bien d'autres insectes ....sans parler de ceux qui
disparaîtront, ou sont déjà disparus, avant
même d'être découverts !
-
- Au train où vont les choses, un
jour viendra où l'aube se lèvera sans doute sur la
dernière des "Feuilles mortes", comme elle s'est
déjà levée sur le dernier lion de l'Atlas, et
tout récemment sur "Cannelle" la dernière ourse
pyrénéenne "made in France".
-
-
FIN
-

- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr