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La BRÈCHE ou CUCULLIE du BOUILLON BLANC !
(Cucullia verbasci = Shargacucullia verbasci ) !
(Lépidoptère Noctuidae)
 
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Le cocon et la chrysalide !

Là où d'autres affichent nettement la couleur ( en en changeant ! ), l'arrivée à terme de la chenille de cucullie se passe "incognito". La bestiole cesse simplement de s'alimenter, et se contente de quitter son "garde-manger" pour aller s'enterrer assez profondément . Dans un premier temps elle va aménager une logette à sa mesure et y tisser un cocon isolant fort épais, Dame Nature ayant semble-t-il prévu l'amplitude des écarts thermiques "encaissés" par la chrysalide. En effet le "coconnage" ayant généralement lieu en Juillet-Août, et les éclosions en Avril-Mai de l'année suivante, la chrysalide peut se voir soumise à des épisodes climatiques tant caniculaires que ... sibériens !

 
La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  cocons. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  cocon avec allumette / échelle. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  avec cocon ouvert et chenille en pré-nymphose. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  avec cocon ouvert et chrysalide, photo 1. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  avec cocon ouvert et chrysalide, photo 2.
Ci-dessus  de gauche à droite: 1 & 2)- aspect et taille des cocons; 3)- cocon ouvert montrant la chenille en pré-nymphose ( avancée ! ) et donc en l'attente de se transformer en chrysalide (= mue nymphale ! ); 4 et 5)- cocons ouverts permettant de découvrir la chrysalide en place, mais aussi d'apprécier l'épaisseur du cocon.
Ci-dessous: idem ( en main ! ), mais les 2 photos à droite permettent de mieux apprécier la structure du cocon. Vous noterez que les parois soyeuses intègrent des particules terreuses, ce qui renforce la cohésion et la solidité de l'ensemble.
 La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  cocons en main. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  cocon ouvert, en main, avec chenille en pré-nymphose. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  cocon ouvert, en main, avec chrysalide, photo 1. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  cocon ouvert, en main, avec chrysalide, photo 2. .............La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  cocon ouvert, en main, montrant la texture isolante. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  cocon ouvert, en main, détail de la texture isolante interne.
 
 
La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  chrysalide en vue ventrale. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  chrysalide en vue de 3/4 La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  chrysalide en vue dorsale. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  chrysalide avec allumette / échelle.
La chrysalide ... "sous toutes les coutures" !
Pour suggestif qu'il puisse paraître, vous noterez que ce curieux appendice ventral n'a rien à voir avec le sexe de la chrysalide, et ne correspond pas davantage à un ajout de dernière minute destiné à compenser un oubli de Dame Nature !!! Il s'agit en fait du gainage d'une trompe quelque peu hors normes par sa longueur, d'où cette "astuce" pour la caser ... et de surcroît repliée ! La chrysalide des Sphinx du troène et du liseron (ci-dessous) témoignent du même "problème" ... et de la même solution !
 
 
.Sphinx du troène (Sphinx ligustri), papillon en main. Sphinx du troène (Sphinx ligustri), , chrysalides en main................... Sphinx du liseron (Agrius convolvuli), papillon en main. Sphinx du liseron (Agrius convolvuli),, chrysalides en main. Sphinx du liseron (Agrius convolvuli), trompe déroulée.
à gauche: Sphinx du troène (Sphinx ligustri); à droite: Sphinx du liseron (Agrius convolvuli).
Cette dernière espèce dispose d'une trompe atteignant 10 cm (un record pour la faune française ! ), ce qui lui permet de visiter les plus profondes corolles.
(la séance de nourrissage manuel en donne bien la mesure).
 
 
Le sexe des chrysalides !
Elle ! ... La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  chrysalide femelle........... La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  chrysalide mâle. ... et lui !
La disposition des orifices étant immuable, je rappelle que l'anus est sur le 10e et dernier segment abdominal chez les 2 sexes; l'orifice génital du mâle sur le 9e; celui de la femelle sur le 8e; et celui de la ponte sur le 9e. En pratique la distinction desdits orifices ( voire des segments concernés ! ), peut s'avérer assez délicate, voire subtile. Présentement seul l'orifice du mâle est par exemple bien différencié et visible, ce qui permet néanmoins, par opposition, de déterminer le sexe ... dit faible !
 
 
 ... et quand tout se passe bien !
La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  au posé, photo 1. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  au posé, photo 2. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  au posé, photo 3. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  au posé, photo 4. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  au posé, photo 5.
Sachant que la chrysalide hiverne, le développement du papillon porte donc sur 2 ans. En pareil cas mieux vaut être patient, mais aussi croiser les doigts très fort, car sur une aussi longue période tout peut arriver, et c'est d'ailleurs arrivé .... d'où 2 années supplémentaires pour pouvoir vous présenter ces photos !
La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  au posé, photo 6. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  au posé, photo 7. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  en main, photo 1. La Brèche ou Cucullie du bouillon blanc (Cucullia verbasci),  en main, photo 2.
 
 
En guise de conclusion ....
 
L'art et la manière de se tirer une balle dans le pied !
 
A en croire "le Monde" (24 Juin 2014) près de la moitié du marché mondial des insecticides est basé sur des molécules (imidaclopride, thiaméthoxame, clothianidine, fipronil) dont la toxicité est de 5.000 à 10.000 fois supérieure à celle du fameux DDT interdit en France depuis 1971. Contrairement à la rémanence très élevée de ce dernier (au bas mot 15 ans) les molécules "modernes" ont une durée de vie réduite (quelques années, voire quelque mois), mais il s'agit là d'une fausse bonne nouvelle car par-delà leurs propriétés curatives ces produits sont massivement et systématiquement utilisés à titre préventif, notamment dans le traitement des sols et l'enrobage des semences.
 
Au final, et vous l'aurez compris, il s'ensuit un déclin massif des insectes, mais aussi de la faune nécessaire à l'équilibre des sols, d'où une véritable menace pour notre agriculture, et une aubaine en devenir pour les pays concurrents où de telles pratiques ne sont pas encore de mise, ou le sont peu !
 
Fin !
 
les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr