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le CITRON !

(Gonepteryx rhamni, Lépidoptère Pieridae)

 

(page 5 sur 5)  

 

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Emergences ... suite !

 

 

Emergence d'un mâle de "Citron" !

Quelques secondes pour l'ouverture de la chrysalide, et quelques minutes pour la "totale" ... toilettes s'abstenir !

 

 

 

exemple d'émergence "acrobatique", et de "rattrapage de justesse", sur chrysalide verticale.

Les images parlent d'elles-mêmes ... mais tout finit bien !

 

Pour info !

 

Un Citron peut en cacher un autre !

 

Dans la famille "Citron" on trouve également le Gonepteryx cleopatra, communément appelé "Citron de Provence" ou "Cléopâtre". Il s'agit d'une espèce méridionale, mais elle est connue pour pouvoir "remonter", et ainsi atteindre le sud Vendée, l'Allier, le Puy de Dôme, et même l'Ain ... et cela sans compter avec le fameux "réchauffement climatique" qui devrait favoriser cette progression.

 

Le cycle de vie, et les plantes nourricières, sont identiques au Citron "classique", mais contrairement à ce dernier G. cleopatra est très variable . Le chevauchement des 2 espèces est par ailleurs possible, mais l'une d'elles peut dominer et conduire à l'éviction de l'autre. Le dimorphisme sexuel est là aussi patent, et les mâles des 2 espèces très différents ...alors que les femelles sont très ressemblantes ( voir ci-dessous pour les différencier ! ).

 

le Gonepterix cleopatra .... ... ou "Citron de Provence" !

... mâle à gauche ! ... "comme de bien entendu"! 

 

 

.... différencier les femelles ! 

G. rhamni .... .... G. cleopatra

 Les ailes antérieures du Citron "ordinaire" sont nettement plus "falquées" (= en forme de faucille) que celles du Citron provençal (voir agrandissement). Ce critère vaut pour les 2 sexes, mais bien sûr la couleur suffit amplement pour différencier les mâles.

 

 

Quand la Nature s'emmêle les chromosomes !

 

Les insectes rares sont évidemment très prisés des collectionneurs, et les "gynandromorphes" le sont encore plus. Très schématiquement, sachez que ces derniers résultent d'une anomalie génétique (apparentée à l'hermaphrodisme) se traduisant par la juxtaposition de caractères morphologiques mâles et femelles ... chez un même individu ! Au passage, vous noterez que l'intersexualité humaine relève non moins schématiquement du même principe et des mêmes raisons.

 

Le phénomène est particulièrement spectaculaire quand il touche des espèces au dimorphisme sexuel très accusé, et c'est encore plus vrai lorsqu'il y a bilatéralité parfaite, autrement dit un côté mâle et l'autre femelle ... comme le photomontage, ci-dessous à gauche. Le gynandromorphisme dit "en mosaïque" est un peu moins rare, mais toujours plus ou moins partiel. Le cliché droit, représentant une femelle avec quelques zones mâles est un bon exemple, et là il ne s'agit pas d'un montage.

 

La fréquence des gynandromorphes "fifty-fifty", autrement dits "parfaits", est estimé à 1/100.000 selon les uns, et 1 / 400.000 selon les autres ( comme pour le comptage dans les manifs ! ). Ma seule certitude est qu'ils sont extrêment rares dans la nature .... et encore plus dans les collections !

 

bilatéral ( faux ! ) .... .... en mosaïque ( vrai ! )

illustration du gynandromorphisme

Le "vrai", à droite, a été touvé en Loire-Atlantique (Treillières), en Juillet 1969. Le piètre état de la bestiole témoigne de ses nombreuses "heures de vol" ( c'est le cas de dire ! ) ... mais aussi des 40 ans passés en collection !

 

  

En guise de conclusion !

 

Vous ne trouverez pas ce genre de citron en grandes surfaces,

mais lui fait volontiers son marché dans nos jardins .... aussi modestes soient-ils !

 

Quand il toquera à votre porte, rappelez-vous cette "page entomo", et réservez-lui bon accueil,

en évitant de transformer votre jardin .... en filiale des Monsanto et consorts !

 

avec un dernier .... .... pour la route !

 

 

FIN

 

les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr