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   -  LE GRAND
   CAPRICORNE DU CHÊNE (Cerambyx cerdo) !
   
 
   
   - (Coléoptère
   Cerambycidae)
 
   
   -  
 
   
   - (page 2 sur
   4)
 
   
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Intro
!
C'est un de nos plus grands et plus
spectaculaires Coléoptères, mais c'est aussi l'ennemi
avéré du plus grand et du plus symbolique de nos
arbres ! 
Présentation
Avoisinant les 6 cm hors antennes le Grand
capricorne du chêne (Cerambyx cerdo) appartient à
la famille des Cérambycidés, autrement dit des
longicornes, laquelle dépasse les 230 espèces pour la
faune française.
Comme son nom le laisse supposer, c'est un
hôte des chênes, et outre les diverses essences
indigènes, il ne dédaigne pas les espèces
américaines souvent utilisées en sujets isolés,
ou encore comme arbres d'alignements en milieu urbain ou
sub-urbain.
L'insecte est actuellement
protégé par la Loi, mais s'il tend effectivement
à se raréfier dans certaines régions (nord par
exemple), force est de constater qu'en d'autres lieux il est loin
d'être rare, et à la limite on peut même dire
qu'il s'y montre nettement plus menaçant que menacé.
Vous verrez (page suivante) que la larve
atteint une taille des plus respectables (7 à 8 cm de long) et
que ses galeries sont à la mesure de cette taille, et aussi du
bel appétit de la larve en question.
   - Les sexes sont séparés et
   facilement reconnaissables à la longueur des antennes,
   celles du mâle excédant très largement la
   longueur du corps, alors que celles de la femelle atteignent
   à peine l'extrémité abdominale (
   cliché ci-dessus).
 
   
   -  
 
   
   - Biologie
 
   
   -  
 
   
   - Contrairement à d'autres
   longicornes le cerdo attaque le bois vivant, et de surcroît
   assez profondément, ce qui peut induire une notable
   dévalorisation de l'arbre, et le cas échéant
   de ses grumes. Abstraction faite de sa protection juridique, on
   peut même dire que le bois de chauffe est la seule
   alternative possible, tant l'arbre est taraudé en tous sens
   lors d'attaques importantes et
   répétées.
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   
   
   
 
   
   - à gauche & au
   centre : femelle de Cerambyx cerdo; à droite :
   exemplaire mâle.
 
   
   - (insectes photographiés
   à l'occasion d'un abattage de
   sécurité).
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   - Juste pour info ...
   
   
   
   ... ne pas confondre ! 
   
   -  Comme les trains ....un
   Cerambyx peut en cacher un autre ... et même 2 autres
   !
 
   
   - à gauche: le Cerambyx
   scopolii (voir site) est en effet une sorte de modèle
   réduit du cerdo, et la photo
   ci-dessus témoigne tout à la fois de la convergence
   des formes, et de la disparité des tailles; au centre:
   couple de Cerambyx miles (mâle en bas). En moyenne
   à peine plus petite que le cerdo, cette très voisine
   espèce se distingue essentiellement à ses antennes.
   Celles du mâle atteignent ou dépassent de peu les
   élytres, et celles de la femelle arrivent tout juste
   à la moitié desdits élytres; à
   droite: en cas de doute les extrémités apicales
   des élytres du cerdo présentent une "épine",
   là où celles du miles sont
   régulièrement arrondies. Pour finir le Cerambyx
   miles se rencontre surtout dans le "midi", et il est actif de jour
   comme de nuit. 
 
   
   -  
 
L'insecte apparaît début juin,
parfois dès la fin Mai, et il est crépusculaire. Par
temps orageux il peut parfois s'activer dans la journée mais
le fait reste très ponctuel. Le Cerambyx cerdo est par
ailleurs apte au vol et là encore c'est entre chien et loup
qu'il est le plus enclin à prendre son superbe et
spectaculaire essor (à
voir en vidéo ! ). Il
vole en effet lentement, le corps incliné à 45°,
les élytres relevés en V, et les antennes largement
déployées en arc de cercle.
 La vie de l'adulte est brève (
du moins dans la nature ! ), de l'ordre de 1 à 2 mois durant
lesquels il se consacre essentiellement à pérenniser
l'espèce. L'insecte se contente de peu, et il lui suffit
souvent de s'abreuver sur les plaies ou diverses exsudations des
arbres, mais à l'occasion il ne dédaigne pas les fruits
mûrs. 
L'époque des émergences venue,
le cerdo s'observe aisément sur les arbres attaqués. Il
déambule lentement, le long des troncs ou des branches
maîtresses, tout en agitant doucement et fort gracieusement ses
longues antennes. Pour finir sachez que le cerdo émet
volontiers une sorte de couinement ou de crissement rythmé,
comme
ici , produit par le frottement
répété du thorax sur la zone abdominale lui
faisant suite.
A noter enfin que le cerdo est plus
généralement présent sur des arbres affaiblis
(âge, maladies, élagages sévères ou
répétés, etc...), et que les sujets plus ou
moins isolés ont souvent sa préférence (haies,
parcs, bosquets, lisières forestières, bords de routes,
etc...). 
   - Détection
 
   
   -  
 
   
   - En règle générale
   (il est toujours des exceptions ! ), les attaques initiales sont
   discrètes et passent aisément inaperçu, du
   moins pour l'oeil non averti. Quelques timides écoulements
   de sciure le long du tronc ou au pied de l'arbre, ou encore
   quelques trous de sorties épars rarement
   décelés (et encore plus rarement identifiés
   comme tels ! ) sont évidemment le prélude à
   des offensives nettement plus caractérisées,
   visibles, et sévères. 
 
   
   -  
 
   
   - De fait, les énormes trous de
   sorties ( jusqu' 2 cm de diamètre ) se multiplient, et
   s'ajoutent d'année en année, car notre bel insecte a
   tendance a pondre sur l'arbre où il s'est lui-même
   développé. Cette propension explique d'ailleurs que
   des arbres sains puissent voisiner avec des "passoires", mais le
   plus souvent il faut bien dire qu'il s'agit d'un
   sursis.
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   
   
 
   
   - à gauche:
   mâle de Cerambyx cerdo en
   "vadrouille".
 
   
   - à droite: 
   coulée de sciure témoignant de la présence de
   l'insecte, et plus exactement de ses larves.
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   - l'exception
   qui....
....confirme
   la règle ! 
   
   -  
 
   
   - Beau "carton", ou "tir groupé",
   tel pourrait être l'intitulé de cette illustration.
   J'ajouterais qu'il s'agit d'une attaque initiale,
   exceptionnellement importante et concentrée (tous les trous
   de sorties sont frais, car bien rouges, comme la partie interne de
   l'écorce).
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   - Faits ... et méfaits
   ....
 
   
   -  
 
   
   - 1)- quelques exemples
   ....
 
   
   -  
 
   
   - Les illustrations ci-dessous
   témoignent d'attaques répétées, et
   très importantes, mais aussi d'arbres virtuellement
   condamnés, même s'ils peuvent encore "tenir" bien des
   années.
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   - sur chêne d'alignement
   ....
   
   ..et de haute tige ! 
   
   - vue d'ensemble et
   détail: remarquer la multiplication des trous de
   sorties, et l'accumulation de sciure à la base de
   l'arbre.
 
   
   - Notez qu'une dizaine d'arbres
   sont alignés, et pareillement
   attaqués.
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   - sur chêne
   têtard...
   
   
....et
   complètement isolé! 
   
   - vue d'ensemble et
   détails: l'attaque est ici beaucoup plus
   récente, mais aussi plus "rondement"
   menée,
 
   
   - (l'isolement de cet arbre
   concentrant évidemment les parasites, via une sorte
   d'auto-alimentation)  
 
   
   - Ces photos datent de la
   mi-octobre 2005 ... à comparer avec les 3 clichés
   suivants !
 
   
   -  
 
   
   - 2)- quand les choses se
   corsent .... l'arbre s'écorce !
 
   
   -  
 
   
   
   
   
   
 
   
   -  début Juin 2009 ..
   soit moins de 4 ans plus tard !
 
   
   - Remarquez l'enchevêtrement
   des galeries larvaires, et le délabrement
   général de la partie aubieuse, quand l'écorce
   finit par tomber.
 
   
   - à droite : un des
   "acteurs", flashé in situ ! 
 
   
   -  
 
   
   
   
   
   
 
   
   - autre exemple ... "même
   punition, même motif ! "
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   - 3)- un record ?
   
   
De telles concentrations sont assez
   exceptionnelles, mais au fil des ans et des
   générations ce "record" se verra
   régulièrement battu, car au pays des cerdo c'est
   toujours "chacun son trou" ... et un tronc pour tous ! Pour
   l'heure la "passoire" se porte excellemment, du moins en
   apparence, mais au final l'insecte l'emportera, tel David face
   à Goliath ... et rien n'y pourra changer !
 
   
   -  
 
   
   - une vraie ...
   
   
   ... passoire ! 
   
   - Déjà plus de 50
   trous ... et ce n'est pas fini !
 
   
   - ( et ce n'est qu'une partie du
   tronc ... la plus attaquée il est vrai
   !)
 
   
   - l'agrandissement du
   cliché droit vaut le coup d'oeil !
   
 
   
   -  
 
   
   - 4)- trous et galeries ...
   détails
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   
   
   
   
   
 
   
   -  
 
   
   - de gauche à droite; 1)-
   Exemple de trou de sortie de l'année. Il se
   différencie des plus anciens par la couleur rougeâtre
   de l'écorce périphérique interne. Vous
   noterez que c'est un excellent moyen de repérer la date des
   premières sorties, et partant de pouvoir observer
   l'insecte. 2)- la taille des trous de sorties est telle
   qu'un doigt peut aisément y pénétrer. 3
   & 4)- ces deux clichés se passent de commentaires
   quant à la largeur et au volume de certaines galeries;
   5)- La double condamnation du chêne ... par l'homme
   et la bête !
 
   
   -  
 
   
   -  
 
   
   
   
   
 
   
   -  
 
   
   
 
   
   - les pages entomologiques d'
   andré lequet
   : http://www.insectes-net.fr