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LES CARABES !
(Coléoptères Carabidae)
 
(page 4 sur 10)  
 
QUELQUES DÉTAILS MORPHOLOGIQUES !
 
 
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1)- tête et appendices 
 tête de carabe et appendices
 1: antennes, 2: yeux, 3: mandibules, 4: maxilles (= mâchoires),
5: palpes labiaux, 6: palpes maxillaires.
 
 
2)- dimorphisme sexuel
 
Chez les carabes les caractères sexuels secondaires sont très peu marqués, et mis à part la plus grande taille des femelles il faut aller voir du côté des pattes, et plus précisément des tarses antérieurs.
 
dessous des tarses antérieurs tarses de carabes (mâle, femelle)mâle en haut, femelle en bas
 
Chez la femelle ils sont filiformes, et sans structuration particulière. Chez le mâle, ils sont au contraire nettement élargis, et les articles ainsi différenciés sont dénommés "pulvilli". Leur dessous (cliché) est doté de structures "anti-dérapantes", voire plus ou moins adhésives, lesquelles permettent une meilleure préhension de la femelle lors de l'accouplement.
 
3)- le pénis
 
pénis de carabe pénis de carabe(genre Macrothorax)
 
Chez les carabes le pénis est en arc de cercle, et il est très fortement chitinisé. Il est également très développé car sa longueur atteint généralement le 1/4 de celle de l'insecte proprement dit, et même un peu plus présentement (1 cm de pénis pour une bestiole de 35 mm!).
 
A noter au passage que la conformation de cet organe est propre à chaque espèce, et que le cas échéant ce critère est utilisable pour différencier des espèces voisines. C'est rarement nécessaire chez les carabes s.str., mais plus usité chez les carabiques, ou chez d'autres Coléoptères, tels les Aphodius (Scarabaeidae coprophages, cf. page entomo).
 
4)- l'aileron membraneux
exemples d'ailerons vestigiauxailerons membraneux de carabe (du genre Chrysocarabus)
 
Comme déjà dit les Carabes sont pour la plupart inaptes au vol, car leurs ailes membraneuses sont réduites à l'état de moignons vestigiaux, et le cliché ci-dessus en témoigne éloquemment. La seule espèce française vraiment apte au vol est le Carabus clathratus (ci-dessous), espèce sub-aquatique qui vit notamment en Camargue (entre autres localités françaises et étrangères).
 
A noter que les ailerons membraneux peuvent être utilisé comme critère complémentaire de différenciation, sous réserve que ceux des espèces comparées diffèrent nettement. En matière d'hybridation ils apportent également un élément d'appréciation supplémentaire, car la forme et les dimensions s'en trouvent elles aussi modifiées, et souvent plus ou moins intermédiaires.
Carabus clathratus clathratus multipunctatus (belgique) (ssp.multipunctatus, Belgique)
 
 5)- la costulation élytrale
 
Il n'est pas toujours aisé de bien l'appréhender, et dans le cadre de cette page nous nous limiterons donc à l'essentiel. Il faut en effet savoir que la costulation varie évidemment selon les espèces, voire les sous-espèces, et qu'elle se manifeste de mutiples façons. Très schématiquement, et quand la surface élytrale est évidemment structurée en ce sens, on peut trouver des côtes primaires, ces dernières pouvant être associées ou non à des secondaires et des tertiaires, voire des quaternaires.
 
Les primaires sont au nombre de 3 par élytre, et selon les espèces elles peuvent se présenter sous la forme de crêtes continues, de chaînons, ou encore de fovéoles. Ce sont par principe les éléments les plus visibles et les mieux différenciés de la costulation.
 
 
Quelques types de sculptures
 
(P= primaires, S= secondaires, T= tertiaires, Q= quaternaires)
 
exemple 1
 
sculpture élytrale de carabe (type primitif)
 
exemples de sculpture élytrale primitives (splendens et auronitens)
- Chez Chrysocarabus splendens (ci-dessus à gauche), les élytre sont lisses.
- Chez Chrysocarabus auronitens (ci-dessus à droite), chaque élytre porte 3 côtes primaires,
ce qui correspond à une sculpture considérée comme primitive.
 
 
exemple 2  
 
gouttièresculpture élytrale de carabe (type triploide homodyname)suture 
- Chez Mesocarabus problematicus (ci-dessus), les élytres comportent des côtes primaires (en chaînons), des secondaires et tertiaires en lignes continues, et toutes ces côtes (P.S.T.) sont d'égale importance. Ce type de sculpture est dit triploïde homodyname (= à 3 côtes égales).
 
 
 exemple 3
 
gouttièresculpture élytrale de carabes (type triploide hétérodyname)suture
 - Chez Macrothorax morbillosus (ci-dessus) les primaires (en chaînons) et les secondaires (continues) sont d'égale importance, mais les tertiaires sont réduites (granulations dans le cas présent, mais possibilité de lignes continues chez d'autres espèces). Ce type de sculpture est dit triploïde hétérodyname (= à 3 côtes inégales).
 
 
exemple 4  
répétition vers gouttière idem vers suture
sculpture élytrale de carabes (type heptaploide)
Chez Oreocarabus fairmairei (ci-dessus)on observe la présence de côtes quaternaires, ces dernières ayant la même importance que les tertiaires et les secondaires, mais les primaires sont par contre plus développées. Ce type de sculpture est dit heptaploïde (à 7 côtes égales).
 
 
 
la bonne astuce !
 
face externe de l'élytresculpture élytrale de carabes (face interne des élytres)....et face interne !
 
 
Sur les espèces à sculpture élytrale plus ou moins "embrouillée", comme chez Chrysotribax hispanus par exemple, il est souvent malaisé de s'y retrouver. En pareil cas on a tout intérêt à aller voir "l'envers du décor", car la face interne de l'élytre est souvent plus "parlante". Dans l'exemple donné les primaires d'hispanus se lisent fort bien "à l'envers", ce qui est moins évident à l'endroit.
 
 
 
les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr