2) - après hivernage !
Vous noterez que les chenilles hivernent sans protection particulière, simplement "cramponnées" aux brindilles de l'arbre nourricier (bouleau dans le cas présent). Vous noterez également qu'il y a eu de la casse ( froid ? prédation ? parasites ? ), car sur les 7 bestioles initiales, seules 3 ont été retrouvées.
Arrivées à terme les chenilles descendent à terre, mais je ne saurais dire si elles s'y laissent carrément choir, si elles descendent "en rappel" via un fil de soie, si elles cheminent "pédibus" au long des branches et du tronc de l'arbre nourricier, ou encore si chacune agit "à sa guise" ... comme dirait Jean Rochefort ! Rendue à terre la bestiole "coconne" on ne plus sommairement (litière superficielle, feuilles mortes, mousse, végétation herbacée), cette protection à minima laissant généralement supposer des éclosions à court terme.
Les chrysalides s'étant formées à la mi-Avril, j'espérais les voir éclore en Mai-Juin ou Juillet-Août au plus tard. Contre toute attente rien ne s'est passé, et après l'hivernage des chenilles, les Boarmies en devenir ont de nouveau hiverné ... et pour l'heure ( fin janvier 2015 ! ) je ne puis préjuger de la suite ! Est-ce la règle ou pas, je ne saurais dire, mais il est vrai que certaines espèces de papillons nocturnes sont connues pour pouvoir différer les éclosions, parfois de plusieurs années. Cela vaut notamment pour le Grand Paon de nuit (Saturnia pyri, voir site), dont les éclosions peuvent s'échelonner sur 3 ans, y compris en élevage, et cela au sein d'une même "nichée" de chenilles. Cet échelonnement viserait à préserver l'espèce, et assurer ainsi sa pérennité, mais le "mécanisme" physiologique mis en oeuvre par Dame Nature reste encore une énigme.
Emouvant ! ... Grâce à l'amabilité et aux recherches de Mr Olivier Cardon, membre de la Société Linnéenne Nord-Picardie, j'ai appris ( entre autres infos ! ) qu'Ernest Lequet était coléoptériste, et qu'il avait été admis au sein de la SLNP lors de la séance du 12 mars 1931, sur présentation de M.M. Héren et Brandicourt (extrait du Tome XXV, 1931, du Bulletin de la SLNP).