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la Carte géographique (Araschnia levana) !
(Lépidoptère Nymphalidae)
 
(page 3 sur 3)
 
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La chenille ... suite !

Le développement larvaire !

Différencier avec certitude les 5 stades larvaires, et en assurer le suivi, n'est pas chose aisée car ces chenilles sont petites, noires, et les indices passablement ténus. Les risques d'erreurs s'en trouvent importants, limite inévitables, d'où des excuses anticipées ... pour le cas où !

 
Stade 1 (= L1)
"Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles naissantes, photo 1. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles naissantes, photo 2 "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles naissantes, photo 3
Chenilles au lendemain de leur naissance, et donc au début du 1e stade larvaire.
 
 
"Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles  en fin de 1e stade larvaire, photo 1. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles  en fin de 1e stade larvaire, photo 2 "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles  en fin de 1e stade larvaire, photo 3 "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles  en fin de 1e stade larvaire, photo 4. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenille en fin de 1e stade, sur allumette.
Chenilles ("collées serrées", grégarisme oblige ! ) arrivant au terme de leur 1e stade.
Comme l'indique le gonflement de leur "cou" (avant dernière photo, à droite),
certaines sont sur le point de muer, et donc de passer au 2e stade,
 
Stade 2 (= L2)
"Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles, comparatif entre stade 1 et 2 "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles  passant au 2e stade larvaire, photo 1.
A gauche: en passant du 1e au 2e stade larvaire, la chenille attrape en quelque sorte la "grosse tête (comme cette photo le montre ! ).
et l'armature épineuse est nettement ébauchée; à droite: les chenilles venant de muer sont plus claires, car incomplètement pigmentées.
 
Stade 3 (= L3)
"Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles  passant au 3e stade larvaire. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles , duo comparatif entre début et fin du 3e stade, photo 1. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles , duo comparatif entre début et fin du 3e stade, photo 2
Les chenilles gagnent logiquement en taille, et les "cornes" commencent à montrer le bout de leur nez ... si je puis dire !
au centre et à droite: ces photos montrent 2 chenilles au 3e stade, la plus claire venant de muer.
 
Stade 4 (= L4)
"Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles , duo comparatif entre  3e et 4e stade, photo 1. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles , duo comparatif entre  3e et 4e stade, photo 2. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles , duo comparatif entre  3e et 4e stade, photo 3.
 Passage du 3e au 4e stade.
Tout augmente (comme les prix ! ) , la tête, la taille, les "cornes", les "barbelés".
 
Stade 5 (= L5 )
"Carte géographique" (Araschnia levana), chenille au 5e et dernier stade, photo 1. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenille au 5e et dernier stade, photo 2 "Carte géographique" (Araschnia levana), chenille au 5e et dernier stade, photo 3
Ci-dessus:  Exemples de chenilles ("version noire") au terme de leur développement.
Ci-dessous: illustration de la différence de taille entre le début et la fin du 5e et dernier stade larvaire.
"Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles, duo comparatif entre début et fin du 5e stade, photo 1.  "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles, duo comparatif entre début et fin du 5e stade, photo 2
 
 
"Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles , formes claires, photo 1. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles , formes claires, photo 2. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenille , forme claire, détail, photo 1. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenille , forme claire, détail, photo 2
En raison d'épines plus ou moins roussâtres et translucides certaines chenilles apparaissent nettement plus claires. De prime abord on est tenté d'y voir une pigmentation inachevée, suite plausible de mues récentes . En fait il s'agit de vraies variations pigmentaires, les positions pré-nymphales ci-dessous témoignant de la parfaite maturité de ces chenilles (tout comme les "cornes", toujours noires).
 
La chrysalide
 
Contrairement aux nombreuses espèces qui quittent la plante nourricière pour se nymphoser, la chenille de l'Araschnia se chrysalide volontiers sur place, et de plus sans fioritures particulières. En d'autres termes elle s'accommode du feuillage en l'état, tout comme des tiges de l'ortie, alors que la chenille du "Vulcain" (à titre d' exemple), se construit une sorte de logette nymphale faite d'une ou plusieurs feuilles repliées et maintenues entre-elles par des fils de soie.
 
Vérité oblige, le dessous du feuillage est cependant particulièrement prisé, et le moment venu les chenilles s'y amarrent tête en bas (comme ci-dessous), en l'attente de se métamorphoser. Vous noterez que les chrysalides sont suspendues par leur seule extrémité abdominale, via un organe griffu appelé "crémaster" ( à voir plus loin ! ).
 
"Carte géographique" (Araschnia levana), chenille en pré-nymphose, photo 1. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenille en pré-nymphose, photo 2. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenille en pré-nymphose, photo 3 "Carte géographique" (Araschnia levana), chenille en pré-nymphose, photo 4 "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles en pré-nymphose, et chrysalide. "Carte géographique" (Araschnia levana), chenilles en pré-nymphose, et chrysalide.
Illustration de la très typique position pré-nymphale, observable chez de nombreuses espèces de papillons diurnes. Comme ces photos le montrent, les chenilles à épines claires se nymphosent tout à fait normalement, preuve qu'il s'agit bien de variations pigmentaires génétiques. Ces chenilles sont donc assimilables à des "formes individuelles" ... selon l'expression consacrée !
 
 
"Carte géographique" (Araschnia levana),  chrysalides en vrac. "Carte géographique" (Araschnia levana),  chrysalides en main. "Carte géographique" (Araschnia levana),  chrysalides in situ, photo 1. "Carte géographique" (Araschnia levana),  chrysalide in situ, photo 2. "Carte géographique" (Araschnia levana),  chrysalide in situ, photo 3.
de gauche à droite: 1 & 2)- chrysalides en vrac, et en main; à suivre et ci-dessous: exemples de chrysalides "in situ". Revers des feuilles ou tiges ... peu importe !
Nota: les plages plus claires correspondent à des zones très joliment dorées, mais leur pouvoir réfléchissant "affole" les capteurs des APN, d'où un bien piètre rendu.
"Carte géographique" (Araschnia levana),  chrysalide in situ, détail, photo 1. "Carte géographique" (Araschnia levana),  chrysalide in situ, détail, photo 2. "Carte géographique" (Araschnia levana),  chrysalide in situ, détail, photo 3.
 
 
Pour les curieux ... le crémaster !

Situé à toute extrémité abdominale, le crémaster permet la suspension de la chrysalide. Cet organe griffu fonctionne à la manière du bien connu velcro, c'est à dire en "crochetant" la trame soyeuse préalablement tissée par la chenille sur le support. Chez d'autres papillons de jour les chrysalides sont dites "ceinturées", puisque fixées au support par une ligature à mi-corps, comme le "Machaon" par exemple (voir site) . 

 
"Carte géographique" (Araschnia levana),  chrysalide, localisation du crémaster. "Carte géographique" (Araschnia levana),  crémaster de la chrysalide. "Carte géographique" (Araschnia levana),  crémaster de la chrysalide, détail.
"kif kif" le velcro !
Le crémaster .... encore une "invention de la Nature" !
 
... et quand tout se passe bien !

Les prémices de l'émergence sont bien visibles, avec différence notoire et logique entre les chrysalides hivernantes (papillons fauves) et les estivales (papillons noirs). Dans ce dernier cas, la disparition progressive des plages dorées s'accompagne du rembrunissement général de la chrysalide. Au terme du processus cette dernière confine le noir, ou plus exactement laisse transparaître la couleur noire du papillon, ainsi que les taches alaires claires. Pour les chrysalides hivernantes il vous faudra attendre le printemps... et donc comme moi patienter !

 
"Carte géographique" (Araschnia levana), éclosion du papillon, photo 1. "Carte géographique" (Araschnia levana),  chrysalide prête à éclore. "Carte géographique" (Araschnia levana), éclosion du papillon, photo 2.
 au centre: exemple de chrysalide estivale prête à éclore
(la coloration noire du papillon, et les taches alaires plus claires, deviennent visibles par transparence).
de part et d'autre: Araschnia venant d'éclore.
 
 
"Carte géographique" (Araschnia levana), femelle de 1e génération, photo 1  "Carte géographique" (Araschnia levana), chrysalides de 1e génération, prêtes à éclore. "Carte géographique" (Araschnia levana), mâle de 1e génération.
 "Bis repetita" ... mais cette fois avec la forme vernale !
(mâle à gauche, et femelle .... à droite ! )
 
En guise de conclusion ....
 
Tous les papillons vous le diront, un buddleia c'est bien ... deux c'est mieux !

En plantant un buddleia, autrement dit le fameux "arbre aux papillons", qui n'a pas eu le sentiment de faire sa "B.A." pour la Nature, et qui ne s'est émerveillé de voir les grappes fleuries si joliment fréquentées. Vérité oblige, il est une version nettement moins connue et flatteuse. En effet, le buddleia fait partie des plantes dites exogènes (= étrangères), et son caractère passablement "invasif" en pondère l'intérêt. Aux yeux de certains cet arbuste serait même plus néfaste que profitable car sa prolifération asphyxie les plantes nourricières de nombreuses chenilles, là où son feuillage est par elles dédaigné.

.... mais sous réserve de privilégier les hybrides horticoles !
(leur stérilité interdisant toute propagation intempestive)
 
Cette "page entomo" a fait l'objet d'une publication, dans la revue "INSECTES" de l'OPIE (N° 170, 3e trimestre, 2013)
 
 
FIN
 
les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr