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Le PIQUE-PRUNE ou BARBOT (Osmoderma eremita) !
(Coléoptère Cetoniidae)
 
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Intro !
 
Dans le cadre de ce site, je ne pouvais ignorer le très médiatisé "Pique-prune", pas plus d'ailleurs que la Loi lui conférant statut juridique et protection. La démarche peut certes paraître ambiguë, voire contradictoire, mais à tort ou à raison j'estime que le respect de la Loi passe avant tout par celui de la bestiole. Ce concept a présentement prévalu, et il prévaut bien sûr pour l'ensemble de mes "Pages Entomologiques".
 
Présentation !
 
Communément appelé "Pique-prune", et moins fréquemment "Barbot", Osmoderma eremita a été dénommé et décrit en son temps par Scopoli. C'est la plus grosse de nos Cétoines, et si ce n'est pas la plus belle, loin de là, c'est à coup sûr la plus énigmatique. Il est en effet plus facile d'en parler que de croiser son chemin, et de très nombreux entomologistes en savent quelque chose !
 
L'adulte, qui atteint 3 cm, apparaît en Juillet-Août, parfois un peu plus tôt, mais son extrême discrétion fait qu'il passe le plus souvent inaperçu, ce qui explique en partie la rareté attribuée à l'espèce, et me semble alimenter une idée quelque peu reçue. En effet, ce n'est pas parce qu'elle est difficile à trouver de jour, et qu'il lui arrive d'être attirée par la lumière, que la bestiole est forcément nocturne ou crépusculaire.
 
Cette cétoine est parfaitement apte au vol, mais ses essors sont rarement observés, et restent limités dans le temps et l'espace, la nonchalante bestiole semblant préférer la quiétude des cavités où elle a pris forme. En cas de dérangement l'Osmoderme s'enfouit d'ailleurs dans son terreau, option défensive de nature à accréditer la propension à une certaine sédentarité. Il faut donc beaucoup de chance pour rencontrer la bestiole ... et sans doute nettement moins pour la côtoyer sans le savoir !
 
L'activité du Pique-prune est par ailleurs très limitée, et il ne risque pas de s'essouffler tant ses pas sont le plus souvent mesurés et comptés. J'ajouterais qu'il se couche quasiment "comme les poules", en s'enfouissant dans le terreau ... mais là encore vous n'êtes pas obligé de me croire !
 
 
elle ! Pique-prune (Osmoderma eremita), femelle, photo 1. Pique-prune (Osmoderma eremita), femelle, photo 2. Pique-prune (Osmoderma eremita) femelle, photo 3. Pique-prune (Osmoderma eremita), femelle, photo 4.
 
Quand l'Osmoderme a encore la rutilance du neuf, le brun de la carapace se fait joliment moiré et changeant.
Pouvoir en juger n'est pas évident car notre ermite est peu enclin à quitter les profondeurs de sa retraite.
Nota: les mentions "elle" et "lui" sont purement indicatives, le dimorphisme sexuel faisant l'objet du prochain chapitre !
 
lui ! Pique prune (Osmoderma eremita) mâle, photo 1 Pique prune (Osmoderma eremita) mâle, photo 2 Pique prune (Osmoderma eremita) mâle, photo 3 Pique prune (Osmoderma eremita) mâle, photo 4
 
 
Pique prune (Osmoderma eremita) au bord de son "ermitage" Pique prune (Osmoderma eremita) au bord de son "ermitage", photo 2
Quand le Pique-prune daigne prendre l'air du haut de son "ermitage"
 
 
Est-il besoin de le préciser ! .... Pique prune (Osmoderma eremita) mâle en main, photo 1 Pique prune (Osmoderma eremita) mâle en main, photo 2 Pique-prune (Osmoderma eremita), femelle en main. ... prendre en main n'est pas garder !
Tout comme l'allumette servant d'échelle sur les illustrations du site, cette très symbolique "prise en main" a valeur de signature. Plus qu'une "appropriation" (virtuelle au demeurant) ce geste témoigne avant tout d'une sorte de "communion" avec la bestiole, et d'un hommage rendu à la Nature ... au prix parfois de cuisantes piqûres, morsures, et "grattouilles" en tous genres, certaines espèces n'ayant pas la "courtoisie" de l'Osmoderme !
(à titre indicatif : mâle à gauche et au centre, femelle à droite) 
 
Le Pique-prune est largement répandu, mais il est souvent localisé. Il affectionne les vieilles futaies de feuillus, mais il peut se rencontrer sur des espaces boisés plus restreints, tels que parcs ou haies bocagères par exemple. Il peut même "habiter" en zone carrément urbaine, limite "centre ville" ( et je parle en connaissance de cause ! ), mais là c'est à l'évidence très exceptionnel ... pour ne pas dire quasi "miraculeux" ! Dans tous les cas la présence de l'insecte est conditionnée par celle de très vieux arbres, tels les "trognes" (*), et c'est bien là le problème
 
Ces arbres sont en effet très souvent détruits, car jugés dangereux, inesthétiques, gênants, ou tout simplement inutiles. Il faut également compter avec l'urbanisation, les "remembrements" (pudiquement appelés "aménagements fonciers" ! ), la régénération des espaces forestiers et bocagers ... et bien sûr l'avènement des tronçonneuses, venues prendre la relève des "cognées" et des non moins archaïques scies harpons, aujourd'hui pièces de musées.
 
Par voie de conséquence l'insecte subit évidemment le même sort, car sa présence est souvent décelée trop tard, c.a.d. une fois l'arbre abattu, voire débité. Par ailleurs, sauf a être initié, les larves de l'Osmoderme passent pour de vulgaires et indésirables "vers blancs", et la sanction, si je puis dire, est alors quasi immédiate et instinctive. Les larves de notre Pique-prune se voient de fait promptement "écrabouillées", comme le sont chenilles et limaces, et si rescapées il y a, les oiseaux ont tôt fait de les débusquer, sauf si une main secourable passe par-là ... comme cette vidéo le montre !
 
(*) Les "trognes" sont des arbres têtards (chênes, frênes, saules), souvent multicentenaires, les ans et les élagages successifs leur conférant une "drôle d'allure" ... d'où le nom de "trognes" ... CQFD !
 
Dimorphisme sexuel !
 
Comme les illustrations ci-dessous le montrent, le dimorphisme est très net, et en cela l'Osmoderme se démarque des autres Cetoniidae de notre faune chez lesquels la différenciation nécessite souvent un oeil averti. Concrètement, le "museau" du mâle est retroussé, et le sillon thoracique très marqué, avec bourrelets latéraux fortement proéminents. Chez la femelle le "museau" est plan, et le sillon thoracique peu marqué, et non rebordé. J'ajouterais que le thorax de la femelle apparaît relativement terne, en raison de punctuations fortes et denses, là où celui du mâle est franchement luisant, les punctuations étant plus fines et plus éparses.
 
"Madame" .... Pique prune (Osmoderma eremita) couple (collection) ... et Monsieur !
Massif de la Sainte Beaume (Var) 1966
Ces insectes proviennent de la collection Michel Coupat, qui fut mon Maître "es entomologie",
 
 
Pique prune (Osmoderma eremita), thorax femelle Pique prune (Osmoderma eremita), thorax mâle Pique prune (Osmoderma eremita), tête de la femelle Pique prune (Osmoderma eremita), tête du mâle
de gauche à droite: 1)- thorax de la femelle avec punctuations fortes et denses, sillon médian peu accusé;
2)- thorax du mâle avec punctuations plus éparses et plus fines, sillon médian très marqué, avec bords relevés;
3)- tête de la femelle plane 4)- tête du mâle avec son "museau" retourné
 
Le "parfum" du Pique-prune
 
Le Pique-prune adulte a également la particularité d'émettre une odeur généralement comparée à celle du cuir de Russie, et parfois à celle de la prune d'où le nom vernaculaire de l'insecte. Il s'agit bien sûr de phéromones, sexuelles en l'occurrence, mais là encore le Pique-prune fait preuve d'originalité, et même doublement. Il est en effet très rare que les phéromones sexuelles d'un insecte soient perçues par l'odorat humain, de surcroît aussi nettement et intensément. Par ailleurs c'est le mâle qui attire la femelle sur le lieu de ponte, ou à proximité, alors que le "message sexuel" est généralement le fait des femelles.
 
C'est là encore un constat personnel, mais pour moi l'émission des très odorantes phéromones se fait de jour .... et "en danseuse" ! Le Pique-prune se tient en effet parfaitement immobile, et complètement dressé sur ses pattes (comme ci-dessous) à la manière d'une ballerine faisant des pointes. L'analogie est frappante, la position étonnante, et sauf à être dérangée la brune bestiole peut "tenir la pose" très longtemps, des heures durant ... à l'instar des meilleurs concurrents de "Koh Lanta" !
 
Pique-prune (Osmoderma eremita), mâle en position d'appel, photo 2 Pique-prune (Osmoderma eremita), mâle en position d'appel, photo 3 Pique prune (Osmoderma eremita), mâle en position d'appel Pique-prune (Osmoderma eremita), mâle en position d'appel), photo 4
Carrément irrésistible .... pour une "Pique-prunette" !
Dressé sur ses pattes, et totalement immobile, telle est la position typique du mâle émettant ses phéromones
 
Pour avoir eu le quasi-privilège d'apprécier ces émanations, de longue date (voir anecdote) et en diverses occasions, je peux dire qu'elles sont particulièrement intenses et agréables. Elles sont également des plus fugaces, l'air ambiant étant susceptible de littéralement embaumer, et de revenir à une totale neutralité dans la seconde qui suit.
 
L'accouplement !
 
A ma connaissance il restait une énigme, puisque jamais décrit, ni même observé ( et encore moins photographié ! ), d'où l'hypothèse, généralement admise, qu'il puisse se passer dans la discrète profondeur des cavités, voire au sein même du terreau ! .... limite à l' "heure du crime" !
 
Personnellement je doutais beaucoup de la réalité d'un "enfouissement nuptial", mais aussi de la discrétion ci-dessus évoquée, le mâle étant plutôt du genre à jouer les "m'as-tu vu" .... et "m'as-tu sentu" ! J'ajouterais que les heures les plus chaudes sont appréciées, même si un certain ombrage semble préféré au plein soleil.
 
Restait bien sûr à connaître l'avis de la "Pique-prunette" ... la principale intéressée !
 
... à l'évidence .... Pique-prune (Osmoderma eremita), accouplement, photo 1. pique-prune (osmoderma eremita), accouplement, photo 2. ... c'est chose faite !
Comme ces photos tendent à le démontrer, le mythique accouplement apparaît finalement fort classique.
De surcroît le couple est passé à l'acte sans aucunement se faire prier, et cela quelques secondes après les "présentations" d'usages ... et la providentielle découverte d'un mâle sauvage par mon petit-fils ! ( pardon pour la piètre qualité des photos, mais sur le terrain il est des circonstances où il vaut mieux tenir que courir ! )
 
... et re-accouplement !
 
Désireux d'en savoir plus sur le fameux accouplement du Pique-prune, je suis allé vérifier la bonne santé des larves sauvées in extremis l'an passé … vérification non dénuée d'arrière pensée ! J'espérais en effet trouver des coques nymphales (preuve d'un sauvetage réussi ou pour le moins en bonne voie), afin d'en récupérer quelque unes, et tenter ainsi de percer le "mystère" des accouplements ... "pique-pruniers" ! C'est aujourd'hui chose faite, mais les explications et illustrations ci-dessous ... ne sauraient tout expliquer !
 
Pique-prune (Osmoderma eremita), accouplement, photo 1. Pique-prune (Osmoderma eremita), accouplement, photo 2.
Exemple d'accouplement !
Pour un meilleur rendu photographique, ce couple, plein de "bonne volonté" (ou trop "occupé" !)
s'est laissé extraire des "copulariums" ci-dessous présentés.
 
Dans un premier temps, je dirais avoir repris les modalités de l'accouplement obtenu l'année dernière (2010, voir le précédent chapitre), mais son caractère exceptionnel s'est vu confirmé par l'échec systématique de toutes les tentatives. Certaines variantes se sont révélées un peu moins négatives, mais les velléités de chevauchements manquaient manifestement de "conviction", et les bestioles finissaient par très vite se "tourner le dos" ... et le reste !
 
Toutes les conditions semblaient pourtant réunies, à commencer par la maturité des mâles tant l'air embaumait. Dans la "box" voisine, les "pique-prunettes" ne tenaient pas en place, laissant supposer l'impatience de passer à l'acte. A cela s'ajoutait les bruyantes tentatives d'envols observables chez les 2 sexes, suite logique de la pariade au pays des Pique-prunes, mais aussi d'une météo estivale plus que favorable. Enfin, histoire de faire bonne mesure, les protagonistes étaient "boostés" à la banane du genre invendable ... le fin du fin pour de nombreux insectes !
 
Restait à trouver le pourquoi du comment, et donc à "cogiter", avec au final l'étonnante efficience de mes ... "copulariums" ! Comme quoi les idées les plus simples sont souvent les meilleures ... encore faut-il y penser ! En fait, et vous l'aurez compris, si l'activité de ces insectes est à l'évidence diurne, et si le mâle s'expose volontiers pour une meilleure diffusion de ses phéromones, il en va très différemment de l'accouplement proprement dit, ce dernier se passant bien de jour ... mais pas au grand jour ! En d'autres termes la brune bestiole se retire dans ses appartements pour y procréer en bonne compagnie ... et en toute discrétion !
 
Le fait était certes pressenti, mais jusqu'alors non prouvé. C'est dorénavant chose faite, car en se substituant à celle des cavités naturelles, l'obscurité de mes "copulariums" s'est avérée particulièrement démonstrative. Les "assauts masculins" y sont en effet quasi systématiques, pratiquement immédiats, souvent insistants ... mais néanmoins pas toujours payés de retour ! La femelle peut en effet se refuser pour des raisons connues d'elle seule ... et là c'est sans appel !
 
"Copulariums" pour Pique-prune (Osmoderma eremita). Pique-prune (osmoderma eremita)  envol.
à gauche: une quelconque coupelle, une mince couche de terreau, un vieux bol retourné, tel se présente l'efficient "copularium" ... spécial Pique-prune ! à droite: chaleur et pariade sont les 2 conditions sine qua non de l'envol ! Les essors pique-pruniers n'excèderaient pas 200 m, d'où un très faible pouvoir de dispersion, et un "isolement spatial" accentuant fatalement la vulnérabilité des populations.
 
... et encore l'accouplement !

Lors d'un voyage touristique en Bulgarie (2013), j'ai eu la chance de tomber sur un accouplement " pique-prunier ". C'était à Bansko (*) dans la très grande cavité d'un noyer hors d'âge, et cela à deux pas de grands immeubles. Sans doute " rassurées " par la semi pénombre régnant dans ladite cavité, les bestioles copulaient à la surface du terreau !

(*) ville située au sud de la Bulgarie, à proximité des frontières de la Grèce, et de la Macédoine.
 
Bansko (Bulgarie) Vieux noyer, et cavité "pique-prunière" Pique-prune (Osmoderma eremita), mâle. Pique-prune (Osmoderma eremita), femelle Pique-prune (Osmoderma eremita), accouplement.
 Souvenirs de Bulgarie ... si je puis dire ! ... et de plus en vidéo !
(ces images peuvent paraître banales, mais croyez moi elles sont tout à fait exceptionnelles)
 
 L'édéage !

L'édéage ( = aedeagus) est aux mâles ce que les genitalia sont aux femelles. Vous l'aurez compris, il s'agit des organes reproducteurs des insectes, pouvant en quelque sorte se qualifier de "génitaux". Ces organes permettent de différencier des espèces très proches, et souvent très petites, là où les critères purement morphologiques sont insuffisants ou peu fiables. Bien entendu il faut les disséquer, et les préparer durablement en mettant en évidence .... ce qui doit l'être ! Débutants s'abstenir !

L'édéage des insectes mâles, disons le pénis pour faire simple, est dévaginable et souvent très développé. A cet égard notre Pique-prune est démonstratif , mais sans plus oserais-je dire, car dans les cas extrêmes le pénis peut atteindre la longueur du corps ... voire la dépasser !

 
Pique-prune (Osmoderma eremita), mâle avec pénis dévaginé, photo 1. Pique-prune (Osmoderma eremita), mâle avec pénis dévaginé, photo 2 Pique-prune (Osmoderma eremita), détail du pénis, photo 1. Pique-prune (Osmoderma eremita), détail du pénis, photo 2
La bête a été trouvée morte ainsi, mais je ne saurais dire si cette dévagination résulte d'une sorte de réflexe,
ou si le passage de vie à trépas a eu lieu juste après le coït ... ou, "pas de bol" ... juste avant !
 
 
Pique-prune (Osmoderma eremita), mâle avec pénis dévaginé, photo 3 Pique-prune (Osmoderma eremita), détail du pénis, photo 3.
Ici la dévagination a été provoquée "post mortem", puis suivie de l'extraction du pénis,
afin d'en bien montrer les structures rigides pouvant se qualifier de permanentes,
par opposition aux parties membraneuses peu ou prou exertiles, voire érectiles.  
Pique-prune (Osmoderma eremita), pénis isolé, photo 1. Pique-prune (Osmoderma eremita), pénis isolé, photo 2. Pique-prune (Osmoderma eremita), pénis isolé, photo 3. Pique-prune (Osmoderma eremita), pénis isolé, photo 4.
 
 
Les "combats singuliers" du Pique-prune ! ... de bien singuliers combats !
 
Qu'ils soient sexuels ou stomacaux, les "appétits" sont souvent source de conflits, et le duel des lucanes mâles au clair de lune fait référence. Dans un registre moins classique, mais tout aussi explicite, il me souvient de 2 carabes dorés s'exerçant au tir à la corde avec un ver de terre, et d'un 3e larron venu jouer les Salomon … d'un magistral coup de mandibules !
 
Au pays des Pique-prune la concurrence est certes de mise, et les bousculades fréquentes, mais les vrais affrontements, tête contre tête, sont relativement rares, et semble t-il très différemment motivés. Observés à plusieurs reprises, ils se produisent en effet en l'absence de femelle, à distance des tronçons de bananes nourriciers, et en quelque sorte "en réunion", les 2 belligérants réglant souvent leurs comptes en présence d'un ou plusieurs "observateurs" ... que je n'ose qualifier d'arbitres !
 
Concrètement les coups de têtes sont frontaux, réciproques, plus ou moins répétitifs, et ponctués de pauses le plus souvent très brèves. Une fois la querelle vidée, ce qui se passe toujours sans dommages et n'est jamais très long, les bestioles retournent à leurs occupations ..."pique-prunières" !
 
La durée de vie !
 
Au gré des espèces la durée de vie des insectes est susceptible d'énormément varier, puisqu'elle peut aller de plusieurs années (carabes par exemples) à quelques jours, voire quelques heures chez les bien nommés éphémères. N'ayant pas d'expérience particulière en matière d'élevage de cétoines, je me bornerais à faire état de mes observations, sans en tirer de conclusions, et encore moins de règles.
 
En captivité les cétoines apprécient énormément les fruits, notamment la banane, et en dépit de son nom le pique-prune fait chorus. Cependant, là où certaines de mes Protaetia mirifica (ex koenigi) en sont à leur second hivernage, la durée de vie de l'osmoderme apparaît en regard fort réduite. De fait, elle me semble de l'ordre du mois, au plus de 2, certains mâles ne franchissant même pas le cap de la décade.
 
Une femelle s'est toutefois détachée du lot, car elle a tenu en extérieur jusqu'à la mi-Octobre, et même joué les prolongations en intérieur (garage non chauffé) jusqu'au 14 Novembre. Bien entendu ce n'était pas la grande forme en fin de vie, mais là ce n'est pas un scoop, car tout ce qui vit est logé à la même enseigne ... et nous n'échappons pas à la règle !
 
 
 
les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr