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Andricus kollari
 
(suite des galles ou cécidies du chêne)
 
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Andricus kollari
 
Andricus kollari a 2 types de galles, et l'insecte adulte se présente sous 2 formes différentes. La plus visible de ces galles est la fameuse "cannette", (ci-dessous) laquelle se développe sur les rameaux, et notamment sur ceux des vieux chênes "têtards". Ce type de galle arrive à maturité en août, et il donne exclusivement des femelles dites parthénogénétiques. Ces dernières peuvent en effet se reproduire en l'absence de mâle, leurs oeufs se développant tout à fait normalement, bien que non fécondés.
 
Les oeufs en question sont pondus sur les bourgeons dormants, et les larves vont y pénétrer pour effectuer leur croissance. Il s'ensuit la formation de galles hivernales plus ou moins multiples, et toujours très petites (2-3 mm). Courant avril-mai les insectes adultes vont en émerger, cette fois sous la forme sexuée, et c'est eux qui donneront les galles d'été, autrement dit les "cannettes". A noter que les adultes sexués sont encore plus petits que les parthénogénétiques, et que sauf à récolter les galles il est plus facile de trouver une aiguille dans une meule de foin, qu'un Cynipidé dans son milieu.
 
Andricus kollari galles d'andricus kollari galle ouverte et larve d'andricus kollari (le Cynips des "cannettes") 
à gauche: exemple de "cannettes", celle de gauche, plus brune, est en phase de maturation.
à droite: "cannette" ouverte montrant la logette centrale et son occupant.
 
Nota: la structure interne des cannettes, initialement plus ou moins spongieuse, se durcit progressivement au cours de la maturation. La taille des "cannettes" est par ailleurs très variable, la moyenne se situant entre 15 et 20 mm de diamètre.
 
 
Comme déjà dit les choses ne sont pas simples, et sauf à être spécialiste il est souvent difficile de s' y retrouver, et de savoir qui est qui, et qui fait quoi. A titre d'exemple les séries d'illustrations ci-dessous témoignent de la présence de 3 bestioles différentes trouvées dans les fameuses "cannettes". Il y a en effet le propriétaire en titre, à savoir Andricus kollari, mais aussi un autre Cynipidae qui pourrait se qualifier de squatter, et enfin un hyménoptère parasite.
 
 
galle ouverte, larve, et nymphe d'andricus kollari
Andricus kollari...
de gauche à droite: 1)- détail de la loge; 2)- idem de la larve; 3)- idem de la nymphe;
Nota: schématiquement les "cannettes" vertes recèlent des larves, et les "brunissantes" des nymphes.
 
 
 
adultes d'Andricus kollaritrous de sorties sur galles
à gauche: adultes d'Andricus kollari (obtenus à partir des nymphes extraites)
à droite: exemple de trous de sorties de kollari (sur "cannettes" mises en "élevage")
 
 
 
Hyménoptère parasite autre "locataire" de "cannettes"Hyménoptère parasite de Cynipsdu "Cynips des cannettes" 
Nymphes, et adulte (sorti début août), d'un Hyménoptère du Genre Megastigmus (Famille des Torymidae) parasite du Cynips des "cannettes". Vous noterez qu' il y a un seul parasite par cannette, ce dernier occupant la logette centrale du Cynips. Remarquer la longue tarière (repliée dorsalement chez la nymphe), lui permettant de forer la cannette, et d'atteindre ainsi la larve de Cynips, afin d' y pondre, et donc la parasiter.
  
 
autres "locataires" de "cannettes"
 
Il s'agit là d'un Cynipidae du Genre Synergus. L'insecte est lui aussi phytophage, mais son incapacité à générer sa propre galle fait qu'il s'approprie celle des vrais galligènes. Il intervient, si je puis dire, quand la galle hôte est en cours de formation.
 
 
"cannette" à loges radiales larve de "cannette" à loges radiales loges radiales trous de sorties les adultes (sexués) 
Galles d' Andricus kollari "détournées" par un Synergus. Vous noterez les multiples loges, et leur disposition radiale. Vous noterez également que les galles hôtes sont souvent plus petites (10-15 mm en moyenne), et que leur surface est plus ou moins ridée. De gauche à droite: illustration du développement de notre Synergus. Vous noterez là encore qu'il s'agit d'une génération manifestement sexuée (mâles plus petits!), et que les émergences se sont produites début juin.
 
 
 
les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr