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la HACHETTE (Aglia tau) !
(Lépidoptère Saturnidae)
 
 
(page 3 sur 3)
 
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La chenille
 
Suivant la température les "chenillettes" éclosent 10 à 15 jours après la ponte, mais elles ne s'attablent vraiment qu'après 36 à 48 h de "vadrouillages" tous azimuts, d'où la nécessité de clore la cage ou le bocal d'élevage. Le fait de leur avoir imposé du charme a peut être favorisé la chose, car le hêtre reste quand même LA plante nourricière par excellence.
 
Vous noterez que les "banderilles" sont appelées "scoli" ( = pluriel de "scolus", terme souvent utilisé à propos de la "corne" située à l'extrémité abdominale des chenilles de Sphinx). Le rôle de ces scoli reste à ma connaissance à définir, ( si rôle il y a ! ), mais il est fort probable qu'ils comportent des zones sensillaires.
 
 Aglia tau, chenille naissante, cliché 1 Aglia tau, chenille naissante, cliché 2 Aglia tau, chenille naissante, cliché 3 Aglia tau, chenille naissante, cliché 4
exemples de chenilles néonates (= naissantes ! )
de gauche à droite: 1 & 2)- quand l'oeuf est décollé de son support, ce n'est pas mince affaire de s'en extraire !
3 & 4)- le premier repas amorce le verdissement des minuscules "chenillettes"
 
ensemble ....Aglia tau, groupe de chenilles naissantes, cliché 1 Aglia tau, groupe de chenilles naissantes, cliché 2 ....et détail !
aperçu de la nurserie "premier âge"
 
 
Aglia tau, chenille juvénile Aglia tau, groupe de chenilles juvéniles Aglia tau, groupe de chenilles juvéniles Aglia tau, chenille juvénile (gros plan)
les bestioles "profitent" bien, et l'incontournable allumette permet d'en juger.
Vous noterez que les "banderilles" sont toujours là, même si elles sont proportionnellement moins développées.
 
une belle mue ...Aglia tau: chenille venant de muer ...toute fraîche
pour le plaisir des yeux.....
 
 
Aglia tau (ou Hachette): chenille à l'avant dernier stade, cliché 1 Aglia tau (ou Hachette): chenille à l'avant dernier stade, cliché 2
A l'avant dernier stade larvaire les "scoli" sont en très nette régression,
forme et taille n'ayant plus rien à voir avec les stades précédents.
 
Aglia tau (ou Hachette): chenilles au dernier stade (photo 1) Aglia tau (ou Hachette): chenille au dernier stade (photo 2) Aglia tau (ou Hachette): chenille au dernier stade (photo 3) Aglia tau (ou Hachette): chenille au dernier stade (photo 4)
Avec la disparition totale des "banderilles", l'ultime étape du développement de la chenille est franchie.
En fin de stade elle atteindra 50 mm, du moins pour les futures femelles, toujours sensiblement plus grosses.  
 
Nota: sachant qu'il y a plus de 5100 espèces de papillons en France, et que les chenilles ont en moyenne 5 stades larvaires susceptibles de morphologiquement différer, vous comprendrez que la détermination des chenilles en question soit souvent laborieuse ....d'autant qu'il n'y a pas d'ouvrage exhaustif !
 
La nymphose
 
Le moment venu, c'est -à-dire au terme de sa croissance, la chenille descend à terre ( ou s'y laisse peut-être choir ! ) pour se chrysalider dans l'épaisseur de la litière superficielle. Le cocon, très sommaire, est constitué de quelques feuilles mortes réunies par une trame soyeuse très lâche. Suivant les conditions climatiques de son lieu de vie, la chenille se nymphose de juin-juillet à août, et la chrysalide passera ainsi l'hiver, avant d' éclore au printemps suivant.
 
exemple de chenille ... ....en pré-nymphose !
le brunissement annonce le terme de la croissance de la chenille....
....et l'abandon de l'arbre nourricier pour partir à la recherche d'un lieu où "coconner".
 
 
cocon d'Aglia tau (photo 1) cocon d'Aglia tau (photo 2) chrysalide d'Aglia tau crémaster de la chrysalide d'Aglia tau
de gauche à droite: 1)- deux ou trois feuilles suffisent ! 2)- le cocon "deshabillé",
3)- la chrysalide, 4)- le "crémaster", qui permet l'ancrage de la chrysalide dans le cocon, sur le principe du "velcro".
 
 
En guise de conclusion ...
 
... qui l'eut cru !
 
Contrairement à une idée reçue, il faut savoir que la chasse aux papillons est loin d'être sinécure, et encore plus loin de s'apparenter à une "aimable distraction de demoiselles". Aussi surprenant que cela puisse paraître c'est même une activité typiquement masculine, et pour tout dire " l'expression symbolique, et reconnue, d'une virilité affirmée" !
 
Les vraies collectionneuses de papillons se comptent d'ailleurs sur les doigts de la main, alors que les émules de Diane chasseresse ne manquent pourtant pas dans la gent féminine ....ces Dames et Demoiselles sachant fort bien tirer la caille ou le perdreau, voire affronter le puissant cerf ou occire le noir sanglier!
   
 
 
FIN
 
les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr