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ou BOMBYX du HÊTRE
(Stauropus fagi)
!
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Lépidoptère Notodontidae)
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- (page 3 sur 3)
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-
-
- le
développement
-
- Il est rapide, comme souvent chez les
chenilles ne subissant pas de diapause hivernale, et le plus
souvent la "messe est dite" en l'espace d'un mois. A terme elles
atteignent 5 à 6 cm, et contrairement à d'autres
espèces de papillons, les chenilles de Stauropus fagi se
contentent de croître, sans modifications notables de
coloration ou d'ornementation. Le panel ci-dessous témoigne
de cette constance, y compris dans les attitudes.
-
-
- 1)-
-
- jeunes chenilles ...
-
-
-
-
-
- 2)-
-
- .....moins jeunes
chenilles
-
-
-
-
- 3)-
- ....et chenilles à terme
!
-
-
- a)-
particularités morphologiques
-
- Les pattes thoraciques sont très
longues, surtout les intermédiaires et les
postérieures, et de ce fait elles ressemblent tout à
fait aux pattes d'un insecte adulte, ce qui est très
exceptionnel, pour ne pas dire unique. De même le dernier
segment abdominal est très volumineux, élargi,
aplati ventralement, et la paire de fausses pattes anales est
elle-même modifiée sous la forme de 2 appendices
filiformes. Quasi implantés côte à côte,
ces derniers peuvent s'écarter en "V", comme les doigts de
la main, ou au contraire s'accoler. Enfin, sous la tête de
la chenille, 2 petites taches blanches et arrondies se
présentent tels des yeux. J'ajouterais que les "yeux" en
question sont d'autant plus visibles que les chenilles sont
toujours plus ou moins brunes.
-
.
- Mise en évidence des
particularités morphologiques sur vues de dessus, de
dessous, et de profil, de la chenille de Stauropus fagi . Noter le
très inhabituel développement des pattes
thoraciques; le renflement du dernier segment abdominal; les
prolongements bifides issus de la modification des pattes anales;
et enfin les "yeux blancs" discernables sur la vue
ventrale.
-
-
- b)- particularités
comportementales
-
- Au repos, ou lorsqu'elle est
légèrement inquiétée, la chenille
s'immobilise en adoptant une position très typique,
observable sur les clichés relatifs au
développement. Concrètement la tête est
rejetée en arrière, les pattes thoraciques
repliées et jointes, et l'extrémité
abdominale rabattue sur le dos, tel le panache caudal d'un
écureuil, d'où bien sûr l'appellation
vernaculaire de cet insecte.
-
- Lorsqu'il qu'il y a agression, ou que le
dérangement est perçu comme tel, cette chenille aux
allures plus ou moins arachnéennes se fait
particulièrement impressionnante, voire même
menaçante. Sauf à être au fait de la chose, et
donc du "bluff" de la bestiole, il n'est pas une main pour
s'aventurer à la saisir.
-
-
- vue
latérale....
....
et de face !
-
- chenille de Stauropus fagi sur
la défensive (posture d'intimidation
!)
-
-
- L' avant corps se dresse (un peu
à la manière d' un cobra !), et la tête
complètement rejetée en arrière fait
ressortir les fameux "yeux" blancs. Dans le même temps les
grandes pattes thoraciques se déploient en arc de cercle et
s'agitent parfois avec une lenteur toute calculée, tandis
que les plus petites se retrouvent positionnées à la
manière de chélicères ouverts et
censément menaçants. Pour couronner le tout, la
partie caudale, repliée sur le dos, darde ses prolongements
bifides...et l'analogie avec un scorpion est là encore des
moins rassurantes !
-
- c)- quelques détails
morphologiques
-
-
-
-
-
- de gauche à droite: 1)-
détail de la surface tégumentaire; 2)- vue
frontale de la tête, et des yeux (bandes brunes !);
3)- vue ventrale de la tête montrant les "yeux
blancs"; 4)- vue ventrale du dernier segment, et de son
processus bifide (pattes anales modifiées !)
-
-
- détail des "fausses
pattes" abdominales
-
-
- la
chrysalide
-
- La nymphose se fait au sol, dans la
litière superficielle, et au sein d'un cocon très
rudimentaire réunissant les débris
végétaux les plus variés (feuilles mortes,
herbes sèches, brindilles, etc..). L'hivernage se passera
ainsi, et l' émergence du papillon interviendra en
mai-juin, comme déjà
précisé.
-
-
-
- Cocon de Stauropus fagi, avec sa
chrysalide joliment vernissée. A droite, la même
chrysalide, cette fois isolée.
- Vous l'aurez deviné, la
drôle de chose qui voisine la chrysalide est tout simplement
la mue nymphale,
- et quasi arachnéenne,
d'une chenille décidément bien peu ordinaire
!
-
-
-
- en guise de
conclusion....
-
- Qui écrase une mouche
.....
n'écrase qu'elle !
- Qui écrase une chenille,
écrase aussi un papillon !
-
- Cette "page entomo" a fait
l'objet d'une publication, dans la revue "INSECTES" de l'OPIE
(N°173, 2e trimestre, 2014)
-
-
FIN
-
- les pages entomologiques d'
andré lequet
:
http://www.insectes-net.fr