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la "serial
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réalités - inoubliables
rencontres - subterfuge - les
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défaut de la cuirasse -
-
-
- les Esculapes
de la " Jonn " !
-
- Fut
un temps où la Jonelière, était très
fréquentée par la jeunesse nantaise, et comme tout
un chacun il m'arrivait d'y promener mes 19
printemps.....
-
- À l'époque j'étais également
très " branché " reptiles, et entre autres
installations un grand terrarium de jardin témoignait de
cette passion, mais aussi d'une compréhension parentale
confinant l'abnégation.
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- Nous étions dans la première décade de
juin 1958, la journée était magnifique, et
j'arrivais à la fameuse " Jonn ". Un arrêt, si je
puis dire " technique ", s'est alors imposé à
l'entrée d'un minuscule sentier herbeux, qui à main
droite longeait l'Erdre (la plus belle rivière de France
selon François1er!) sur une petite cinquantaine de
mètres, avant de finir en cul-de-sac (*).
-
- Pour énergique que soit la miction, le
déplacement des herbes s'avéra très vite hors
de proportions, et encore sous le coup de l'inconvenante aspersion
2 grandes couleuvres d'Esculape (Elaphis longissima),
s'éclipsèrent sans demander leur reste.
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- Une fois la surprise passée (et la source tarie !),
j'ai pu constater que sous le dôme protecteur des grandes
herbes, le sol était quasiment mis à nu sur un
diamètre avoisinant la vingtaine de cm. La netteté
de l'empreinte attestait d'un séjour manifestement
prolongé, mais aussi de trémoussements à n'en
pas douter amoureux.
-
- En d'autres termes nos Esculapes " frayaient " et la
confirmation s'est avérée particulièrement
spectaculaire. De fait sous la haute strate herbacée
bordant le perré (et de ce côté là
uniquement), j'ai trouvé 11 couples en un temps record,
soit 22 bestioles dont la taille s'échelonnait d'1,10 m
à 1,55 m.
-
- Pour déceler leur présence il fallait vraiment y
regarder de près, car les bêtes étroitement
enlacées ne cherchaient pas à fuir tant elles
étaient " occupées ", et se sentaient en
sécurité sous leur toit de verdure.
-
- A l'époque je n'avais guère d'états
d'âme, et ma seule préoccupation était de
savoir comment ramener ma faramineuse et bien imprévue
récolte. De fait ma venue à la " Jonn " était
très différemment motivée, et bien sûr
je n'avais pas mon habituel " sac de chasse ".
-
- Bourrées d'une herbe là encore rassurante, les
sacoches rigides de mon vélomoteur devaient finalement
sauver la situation, et ultérieurement la moitié de
mes prises est allée regarnir les vivariums du
Muséum d'Histoire Naturelle de Nantes.
-
- Pour finir, je dirais que cette étonnante "
frayère " s'est maintenue en l'état durant pas mal
d'années. Je dirais également que la couleuvre
vipérine (" l'aspic d'eau " des pêcheurs) abondait
sur les rives de l'Erdre, que le couleuvre à collier s'y
rencontrait aisément, et que la vipère aspic
affectionnait les abords de la ligne de chemin de fer, et le bois
dit de " Barbe Bleue ".
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- Pour conclure je dirais
qu'aujourd'hui tous ces rampants ne sont plus, ou presque, ce qui
est d'ailleurs assez paradoxal car cette partie de la
vallée du Gesvres reste éminemment favorable
à l'herpétofaune, d'autant qu'elle est
officiellement préservée dans le cadre de l' Agenda
21 Nantais.
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- (*) c'est aujourd'hui un chemin pédestre de 3 km,
très apprécié et fréquenté,
reliant ladite Jonelière au pont de la
Tortière).
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