ACCUEIL - COLEOPTERES - LEPIDOPTERES - AUTRES -VIDEOS - HISTORIETTES - NEWS - LIENS - WANTED ! - MAILS d'OR -
 
 
Andricus quercustozae
 
(suite des galles ou cécidies du chêne)
 
(page 8 sur 12)  
 
 - pour quitter les agrandissements faire "page précédente" dans votre navigateur -
 
 
Développement (suite)
 
Quand elle est encore franchement verte, la galle est souple, voire élastique, propriété qui disparait progressivement au cours de la maturation, c'est à dire du brunissement . A terme l'enveloppe extérieure de la galle est dure, mais très mince, et la partie interne, un peu plus rigide en périphérie, est quant à elle très spongieuse, et relativement souple. En son centre elle abrite la logette ovoïde où l'insecte s'est développé. Vous noterez qu'elle est fort petite en regard du volume de la galle proprement dite, et qu'elle est parfaitement différenciée, tout en adhérant fortement au tissu spongieux l'entourant.
 
Les insectes issus de ces galles sont toujours des femelles dites agames, c.a.d. pouvant se reproduire en l'absence de mâles. A noter que les modalités de la génération sexuée restent à découvrir, comme pour Andricus lucidus, ce qui témoigne, si besoin était, de la complexité du développement des insectes galligènes.
 
 
A. quercustozae: galle verte A. quercustozae: galle en cours de maturation, photo 1 A. quercustozae: galle en cours de maturation, photo 2 A. quercustozae: galle mûre (mise en évidence de la logette centrale)
de gauche à droite: 1)-: galle verte, avec logette encore peu structurée; 2 & 3)- galles en cours de maturation (enveloppe extérieure panachée de brun ! ) avec logette nettement différenciée et larve bien développée; 4)- galle mûre, et sa logette "in situ". Vous noterez que les 2 premières galles se rapportent à Octobre (tout début), et la troisième à Janvier.
 
 
Galle (ouverte) de qercustozae logette "in situ" de quercustozae logettes isolées de quercustozae (photo 1) logettes isolées de quercustozae (photo 1)
 détail des logettes, "in situ" & extraites
 
 
larve quercustozae dans sa logette larve quercustozae et sa logette larve quercustozae hors logette
 détail des larves, "in situ" et extraites. Remarquer les minuscules mandibules (flèches, sur agrandissement de l'image droite)
 
 
A. quercustozae: logette et nymphe isolée, photo 1 A. quercustozae: logette et nymphe isolée, photo 2 A. quercustozae: logette et nymphe mature isolée A. quercustozae: nymphe prête  à "éclore" (photo 1) A. quercustozae: nymphe prête  à "éclore" (photo 2)
de gauche à droite: 1 & 2)- très jeunes nymphes, et donc non encore pigmentées ( sur galle mûre, début Octobre).
3 à 5)- nymphes prêtes à faire leur mue imaginale, autrement dit à passer à l'état d'adulte.( fin Octobre-début Novembre).
Au passage vous noterez la finesse de la paroi de la logette.
 
 
adulte immature de qercustozae, dans sa logette (photo 1) adulte immature de qercustozae, dans sa logette (photo 2) adulte immature de qercustozae, dans sa logette (photo 3)imagos d'A. quercustozae
à gauche: "Kinder surprise" .... si je puis dire ! Plus sérieusement il s'agit bien sûr d'un jeune adulte de quercustozae dans sa logette, tout comme les 2 images suivantes (Novembre); à droite: adultes d'Andricus quercustozae, à un stade de maturation plus avancé (toujours extraits des logettes, mais en janvier). Je rappelle que tous ces insectes sont des femelles dites "agames", et donc aptes à se reproduire en l'absence de mâles. Vous noterez que la phase sexuée reste à découvrir !
 
imago sur le viif de A. quercustozae, photo 1 imago sur le viif de A. quercustozae, photo  2 imago sur le viif de A. quercustozae, photo 3
 .... et sur le vif !
 
"effractions".....
 
La minceur de l'enveloppe extérieure, et la spongiosité de la masse interne, font que cette galle est relativement vulnérable face au bec des oiseaux. Reste que la pitance n'est pas vraiment à la mesure du travail à fournir, et que peu d'attaques sont finalement menées à terme, comme ci-dessous.
 
illustration  de la minceur de l'enveloppe exemple de galle attaquée (avec succés) par un oiseau
 
Mise en évidence de la minceur de l'enveloppe, et exemple de galle attaquée avec succès !
(vous conviendrez qu'il faut avoir faim...ou que la minuscule becquée doit être particulièrement savoureuse ! )
 
.... et squatteurs !
 
Les vieilles galles de Quercustozae sont fréquemment squattées par des fourmis, via le trou de sortie du Cynipidae. Elles y trouvent une bonne protection mécanique, et un volume suffisant pour nidifier, sans parler de la nature spongieuse de la partie interne, laquelle facilite les aménagements, tout en assurant une excellente isolation thermique.
 
 nid de fourmis dans une galle de quercustozae fourmi dans galle de quercustozae (vue dorsale) fourmi dans galle de quercustozae (vue ventrale)
Exemple de galle "squattée" par une nichée de fourmis (début Novembre)
à gauche : il s'agit d'une petite colonie de Camponotus truncatus. Ces fourmis lignicoles nidifient souvent dans les galles et forment des colonies monogynes peu populeuses. Les ouvrières majors ont la tête tronquée pour boucher de leurs mandibules les orifices d'entrées et de sorties du nid. au centre et à droite : il s'agit d'une gyne de Crematogaster scutellaris, qui elles aussi fondent fréquemment leurs colonies dans des galles.
 
Avec tous mes remerciements à Mr. Manuel Cartereau, membre de la section entomologique de la Société des Sciences Naturelles et d'Archéologie de Toulon et du Var (SSNATV), qui a très aimablement identifié ces "fromis", et précisé leurs moeurs.
 
les pages entomologiques d' andré lequet : http://www.insectes-net.fr