A l'approche de la nymphose la chenille fait véritablement "grise mine", du moins chromatiquement parlant. Par-delà cette curiosité, au demeurant plus ou moins accentuée, la bestiole poursuit ses préparatifs par une sorte de lavage d'intestin se traduisant par l'expulsion d'un "caca mou", voire semi liquide. En la matière ( c'est le cas de le dire ! ) cette chenille n'a pas l'exclusivité, de très nombreuses espèces procédant de même, afin d'éliminer ... ce qui doit l'être !
Compte tenu de conditions d'élevages censément très artificielles, et de ma méconnaissance de sa biologie "in natura", je ne saurais dire si la chenille coconne sur l'arbre nourricier, ou si elle descend à terre, comme je le pense. Relativement bien formé, le cocon reste cependant fort mince et fragile, d'où ma préférence pour la seconde alternative, d'autant que la chrysalide, susceptible d'hiverner, trouvera aisément protection au niveau du sol, et plus précisément au sein de la litière superficielle.
Il suffit d'observer la face ventrale de l'extrémité abdominale ... et de savoir compter ! L'anus est en effet sur le 10e et dernier segment abdominal chez les 2 sexes, et chez le mâle l'orifice génital est sur le 9e. Chez la femelle l'orifice génital est sur le 8e, et celui de la ponte sur le 9e. Quelle que soit l'espèce vous noterez que les orifices de la femelle (génital et ponte) sont toujours très proches l'un de l'autre, au point de pouvoir être accolés, limite fusionnés. En plus, bonne nouvelle, cette disposition est immuable, et valable pour toutes les espèces !
C'est donc très simple, du moins en théorie, car c'est souvent un peu plus délicat en pratique, la segmentation de certaines espèces étant par exemple peu marquée. Disons qu'il est préférable de disposer des 2 sexes afin d'utilement comparer, et qu'un peu de pratique ne nuit pas, car si la disposition est constante, la morphologie et la netteté des orifices varient selon les espèces.